L’Agence nationale des activités minières (ANAM) a attribué mercredi dix-huit (18) sites miniers pour exploration sur un total de 22 sites mis en adjudication, pour un montant global de 263,5 millions de DA.
Ces titres ont été octroyés à l’issue de la 46ème session d’adjudication de la petite et moyenne mine dont l’appel d`offres national et international avait été lancé en avril dernier.
Il a ainsi été procédé à l’ouverture de 35 plis dont cinq (5) ont été rejetés pour non-respect des exigences requises dans le cadre des opérations d’ouverture des plis (non-conformité de statut, de chèque ou de documents).
Sur les 22 sites proposés (calcaire, sable, argile, tuf), quatre (4) n’ont reçu aucune offre, les soumissionnaires ayant été particulièrement intéressés par les mines de calcaire et de sable dont certaines ont, d’ailleurs, attiré plusieurs investisseurs.
Ainsi, les 18 titres attribués concernent sept (7) sites de calcaire dans les wilayas, respectivement, d’Illizi (4 sites), M’sila (1) et Tamanrasset (2), sept (7) sites de sable de construction à Chlef (2), Mostaganem (2), Tebessa (1), Tiaret (1) et Mascara (1), deux (2) sites de tuf à Ouargla et El Oued et deux (2) sites de granite à Tamanrasset et Illizi.
L`offre financière la plus importante a atteint 51 millions DA pour un gisement de calcaire à Tamanrasset, alors que l`offre la plus faible a été d`un montant de 1,01 million DA pour un gisement de tuf à Ouargla.
Cet appel d`offre a porté sur 10 sites de calcaire destinés à la production de granulats et de sable concassé, 7 sites de sable pour construction, 2 sites de tuf pour les travaux publics, 2 sites de granite pour la production des pierres décoratives et ornementales et un (1) site d’argile pour la production des produits rouges.
Ces sites, répartis à travers 12 wilayas, s`étalent sur des superficies allant de 4 à 120 hectares.
Les 12 wilayas sont Illizi (7 sites), Tamanrasset (3), Chlef (2), Mostaganem (2), M’sila (1), Batna (1), Ghardaïa (1), Mascara (1), Tebessa (1), Tiaret (1), El Oued (1) et Ouargla (1).
Quant aux quatre (4) autres sites n`ayant pas reçu d`offres, à savoir 3 sites de calcaire (Batna, Ghardaïa et Illizi) et un (1) site d’argile (Illizi), ils seront intégrés dans les prochaines adjudications, a indiqué à la presse le président du comité de direction de l`ANAM, Hacène Hariati.
Selon lui, l’ANAM compte organiser deux autres adjudications durant le deuxième semestre 2017: l’une devrait être destinée aux grandes mines comme celles de l’or et des métaux précieux, alors que la seconde sera dédiée à des matières actuellement importées par l’Algérie, comme le marbre, le granite ou encore la bauxite.
« Nous sommes en train de recenser les matières et les sites pour lancer ces deux opérations d’adjudication à travers lesquelles nous comptons réduire la facture d’importation de plusieurs matières. Nous attendons également l’accord des walis concernant certains sites, mais nous envisageons d’organiser ces adjudications avant la fin de l’année en cours », a souligné M. Hariati.
Selon lui, de grands investissements ont été réalisés dans la wilaya de Tamanrasset pour la production du marbre et du granit, actuellement importés, précisant que cette wilaya sera leader dans la production de ces deux matières.
A une question des journalistes sur les désagréments (sonore, poussière…) générés par l’exploitation des mines aux populations habitant à proximité, M. Hariati a rappelé l’existence d’une police des mines mobilisée à travers 19 unités régionales lesquelles « veillent au bon déroulement des travaux des mines et le respect des conditions de protection de l’environnement, ainsi qu’à la sécurité des personnes et leurs biens ».
Pour rappel, l’ANAM avait attribué en 2016, à travers quatre adjudications, un total de 58 sites miniers pour un montant global de 2,008 milliards DA.
Mines et carrières: 7 morts et 60 blessés enregistrés en 2016
Sept (7) individus ont trouvé la mort dans des sites de carrières alors que soixante (60) autres ont été blessés durant l’année 2016, a appris l’APS auprès de M. Mohammed El Habib Sekher, membre du Comité de direction à l’Agence nationale des activités minières (ANAM).
Les causes essentielles de ces décès et blessures sont les mauvaises manipulations et manœuvres (19 cas), glissades (10), chutes (6), chutes de pierres (3), percussions par des objets (3), heurts (2), déplacements par véhicules au niveau de la carrière (2), projection de pierres (2), explosion (1), électrocution (1), éboulement (1), tandis que des cas sont classés « non renseignés » pour absence de détails sur les conditions de leur avènement.
Les cas de décès ont été recensés dans certaines antennes minières à travers le pays précisant que le plus grand nombre a été enregistré à Mila (3 décès), suivi de Bordj Bou Arreridj (2), Sétif (1) et Oran (1).
Selon lui, toutes les carrières où des décès ont été enregistrés ont été fermées immédiatement jusqu’à la mise en oeuvre totale des directives émises par la police des mines.
Mais selon M. Sekher, ces chiffres peuvent être revus à la hausse après étude de tous les rapports des opérateurs puisqu’il y en a certains qui déclarent ces accidents tardivement.
Quant aux cas de décès survenus dans les mines souterraines, le même responsable affirme qu’aucun n’a été enregistré durant l’année 2016.