Fazil Asmar
Les locaux commerciaux aménagés dans les cités OPGI et AADL et inexploités seront attribués aux entrepreneurs bénéficiaires des dispositifs de l’Angem, l’Ansej et la Cnac. A l’occasion, hier à Alger, du lancement officiel du programme d’attribution de ces locaux, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Edalia, a fait part de la disponibilité de 8 754 locaux commerciaux (8 080 OPGI et 674 AADL) destinés aux jeunes promoteurs.
Ces locaux sont dédiés également aux diplômés de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, mais, dans première phase, ce sont les jeunes bénéficiaires des dispositifs de soutien à la création de microentreprises qui sont prioritaires. La ministre a indiqué que 30% de ces locaux seront réservés aux femmes entrepreneurs ayant créé leurs activités par le biais notamment de l’Angem. Selon le directeur de cette agence, sur les 886 000 projets, 63% sont initiés par des femmes. «Nous avons constaté que le local est le problème qui se pose avec acuité chez l’entrepreneur. Ne pas avoir un local fixe l’empêche de lancer et développer son activité. Ces locaux commerciaux, que les bénéficiaires peuvent acquérir via la location ou la location-vente, sont une solution à ce problème, une alternative», estime-t-elle.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Hassan Tidjani Haddam, a indiqué que ce programme est l’une des nouvelles mesures prises en faveur des jeunes entrepreneurs, outre la suspension des poursuites judiciaires et de la saisie des équipements contre les jeunes entrepreneurs qui peinent à rembourser leurs crédits. «Nous sommes en train d’effectuer un audit sur les trois dispositifs de soutien aux jeunes pour la création des micro-entreprises afin d’établir un diagnostic des contraintes soulevées et leur apporter les solutions qui conviennent», assure-t-il, signalant que le programme des locaux commerciaux a fait l’objet, au mois de mai dernier, d’un conseil interministériel. Un comité intersectoriel de suivi, au niveau central, a été installé et des commissions de wilaya créées pour l’étude des dossiers et l’octroi des locaux. Le ministère s’attèle actuellement à définir les critères, les mécanismes et les cahiers des charges pour l’attribution de ces espaces. Les prix de location de ces derniers, d’après M. Haddam, seront à la portée des bénéficiaires.
La ministre de la Solidarité a souligné que le dossier administratif pour l’obtention de ces locaux sera simplifié, de même que les délais de remboursement des crédits contractés si le bénéficiaire opte pour la location-vente seront réétudiés. Elle a indiqué, par ailleurs, que 10% de ces locaux seront destinés aux personnes aux besoins spécifiques et qu’ils «seront aménagés et équipés de manière à les rendre accessibles et répondre aux besoins de cette catégorie de la société».