Au centre culturel algérien à Paris «Mamya Chentouf, militante de la première heure»

Au centre culturel algérien à Paris «Mamya Chentouf, militante de la première heure»

Dans le cadre de son programme annuel, le Centre culturel algérien à Paris organise ce mardi la projection du documentaire, « Mamya Chentouf : militante de la première heure » réalisé par Baya El Hachemi.

A travers ce film- documentaire la réalisatrice montre une militante de la première heure, et elle nous dépeint à travers une série d’images l’un des épisodes de l’Histoire de l’Algérie sous le joug colonial.

Ce documentaire n’est pas seulement une panoplie d’images, c’est en outre des images soutenues par un récit, une histoire, une mémoire, celles de nos parents, de nos arrières parents… celles de notre imaginaire fondé sur une réalité historique.

A travers cette réalisation, Baya El Hachemi rend certes hommage à une militante de la Guerre d’indépendance, mais également à toutes celles qui ont bravé dangers et misères pour participer et concrétiser le rêve d’une Algérie libre et indépendante, libéré des chaînes coloniales.

Réalisé en 2007, ce documentaire retrace la vie de Mamia Chentouf, première femme algérienne journaliste. Cette profession qu’elle a découverte en 1961 et qu’elle épouse dès lors a été une nouvelle expérience pour elle d’autant qu’elle a dû combattre encore une fois un autre monde, un milieu d’hommes empli de misogynes.

Reste qu’à travers ce film, nous apprenons également que Mamya a été l’une des premières sages-femmes algérienne, si ce n’est la première.

Cette femme-courage a été dès son plus jeune âge très motivée et active. Elle est connue pour être non seulement une acharnée militante nationaliste, mais aussi une convaincue féministe.

Faut-il souligner son combat au sein des différentes associations auxquelles elle adhéra pour arracher les droit légitime de la femme algérienne à l’instar de l’Association des femmes musulmanes algériennes (AFMA) au côté de nombreuses autres féministes, aux côtés d’autre femmes-courages à l’instar de Nefissa Hafiz, Malika Mefti, Baya Larab, Nassima Hablal, Meriem Benouniche, Zohra Tobiche, Izza Bouzekri, Zoreida Safir, Baya Nouari, Zoubida et Farida Saker, Manouba Khaked et tant d’autres «fidaiyates»

Toutes ces femmes sont les témoins d’un temps encore ancré dans les esprits, ce sont nos Rosa Luxemburg qui ont milité de toutes leurs forces : elles ont glané et transporté des armes, elles ont soigné leurs frères moudjahidine, elle leur ont préparé à mangé, elles ont participé aux campagnes de sensibilisation en faisant adhérer de nouvelles recrues à la cause nationaliste… autant de mérites qu’elle ont eu, mais pour lesquels elles n’ont pas eu de reconnaissance après l’Indépendance.

Par : Kahina Hammoudi