Ce magazine est né dans le sillage de la deuxième édition du Festival international de la bande dessinée (Fibda), qui s’est tenue du 14 au 18 octobre. Le numéro “double zéro”, comme ont tenu à le préciser les organisateurs, a été présenté lors d’une conférence de presse, animée vendredi matin, à la salle Frantz-Fanon (Oref), à Alger.
Cette nouvelle plate-forme se veut, d’après les organisateurs, un espace de création et d’expression pour tous les amoureux et amateurs de la BD et du dessin.
La revue compte des écrits dans les deux langues car les organisateurs ne veulent pas “s’enfermer dans un cadre précis”.
Des artistes de tous âges et différentes nationalités, se sont rencontrés pour mettre au jour ce nouveau bébé de la BD algérienne. Des figures emblématiques de la BD algérienne, à savoir Slim, le Hic, Aïder, ont participé à la réalisation de ce projet. Parmi les jeunes talents figurent des filles venues prouver que la BD n’est pas qu’une “affaire d’hommes” et qu’elles avaient aussi leur place. “Des artistes toutes générations confondues ont participé à l’élaboration de cette revue. Il y a même des bédéistes étrangers comme Barly Baruti ou les Libanais de Samandal. Il faut aussi savoir que 90% des planches contenues dans ce numéro sont des inédits”, a expliqué le chargé de communication Rachid Alik.
Pour sa part, Dalila Nedjame, commissaire du festival, a souligné que “cette BD doit vivre ! Si nous voulons lancer la nouvelle génération, il faut qu’il y ait de tels espaces”. Cette revue compte 94 pages et traite des sujets différents, caricaturant, de manière fort subtile, la dure réalité d’un quotidien devenu lourd à porter.Le Hic, quant à lui, dira que “la seule ligne éditoriale du magazine est l’humour. Tous les sujets seront acceptés s’ils sont traités avec esprit”.
Il sera présenté au grand public à l’occasion du Salon du livre. Pour ce qui est du prochain numéro, les responsables ont des idées plein la tête. Bien qu’ils n’aient pas voulu divulguer les sujets traités, ils affirmeront que le match Égypte-Algérie sera au menu et que de nouveaux styles seront introduits, comme le reportage, l’enquête, et que leur revue ne sera pas déconnectée de l’actualité. Le prix de ce magazine a été fixé à la modique somme de 200 DA. Par ailleurs, et à la fin de chaque grand rendez-vous, l’heure est au bilan. Durant cette conférence de presse, les membres de l’équipe du Fibda ont dressé un tableau positif de cette 2e édition.
Après la projection d’un film de 15 min qui relate les moments forts de cette manifestation, le commissaire du festival dira qu’il “s’inscrit dans les grandes dates. Nous avons voulu que cette nouvelle édition soit un rendez-vous de rencontres entre les artistes et le public”. Les organisateurs affirmeront qu’ils ont voulu que cette édition du Fibda soit celle de la confirmation. “Nous sommes très satisfaits quant au bon déroulement de cette seconde édition qui a été une réussite totale”.
Et de souligner que pour cette année, la surface louée était de 5 400 m2 où un chapiteau a été dressé comptant 13 expositions et 2 ateliers. En outre, l’esplanade de Riadh El Feth n’était pas le seul lieu où la BD était fêtée. Deux écoles de la capitale ont été choisies pour faire office d’ateliers permettant aux écoliers de découvrir le neuvième art. De plus, trois autres ateliers ont été installés à l’Ecole nationale des beaux-arts. Concernant le nombre de visiteurs, le festival a vu défiler 7 000 personnes. Les conférences ont drainé aussi une grande foule (près de 1 000 personnes). Alors que les ateliers ont reçu
600 visiteurs. oIl y a eu aussi plus de 600 œuvres exposées.
Enfin, les médias étaient au rendez-vous (30 entre radio, télévision et presse écrite). Même la presse internationale était présente avec MBC, El Arabia, Al Jazeera.net, France Inter, France Culture, Jeune Afrique, et BBC Afrique. À rappeler que la 2e édition du Fibda a été l’occasion de rendre un hommage particulier aux caricaturistes: Slim et le regretté Sid Ali Melouah.