La déception, voire la colère, se lisait hier sur les visages des jeunes candidats, particulièrement ceux de la filière des langues étrangères. Et pour cause, une défaillance a été constatée dans sujet de la langue arabe qui était «compliqué», selon la majorité des candidats que nous avons approchés hier à proximité des lycées d’Alger.
Ce sont près de 500 mille candidats qui étaient attendus hier aux épreuves du baccalauréat qui marque le parachèvement du cursus scolaire.
Ce premier jour d‘examen a concerné deux matières, en l‘occurrence la langue arabe dans la matinée, suivie de l‘anglais dans l‘après-midi. Cela dit, la déception, voire la colère, se lisait hier sur les visages des jeunes candidats, particulièrement ceux de la filière des langues étrangères.
Et pour cause, une défaillance a été constatée dans le sujet de langue arabe qui serait «compliqué», selon la majorité des candidats que nous avons approchés hier à proximité des lycées d‘Alger-Centre. Outre l‘étude d‘un des poèmes de Moufdi Zakaria, le deuxième thème proposé dans le sujet d‘examen a traité du dernier chapitre du programme de ladite matière qui était en fait exclu des révisions.
La Commission nationale, chargée du suivi et de la mise en œuvre des programmes pédagogiques de la classe de terminale, rappelons-le, avait limité les cours concernés par les sujets d‘examen du bac et ce, en prenant en considération le seuil des cours dispensés à l‘échelle nationale.
Elle avait informé les élèves des limites imposées à travers des affiches au niveau de leurs établissements scolaires respectifs. En revanche, ces limites n‘ont pas été respectées une fois sur le terrain de la réalité au détriment des élèves.
Selon une enseignante de langue arabe, que nous avons approchée à proximité du lycée Omar-Racim, la commission en question avait bel et bien exclu le chapitre traitant l‘«Etude de dissertation». Ce qui explique le fait que les élèves n‘aient pas révisé ce cours, a-t-elle ajouté. Préférant garder l‘anonymat, cette enseignante a fortement déploré ce genre de défaillance coûtant toute une année scolaire à l‘élève.
De leur côté, les candidats reprochent à la commission de ne pas avoir respecté les limites des programmes qu‘elle a, elle-même, imposées.
«Selon les affiches de l‘académie, les cours concernés par les examens ne comportaient pas le dernier chapitre relatif à «l‘Etude de la dissertation», et à notre grande surprise, c‘est ce que nous avons eu comme sujet au bac, c‘est inadmissible », nous ont lancé un groupe de jeunes filles venant tout juste de sortir de la salle d‘examen du lycée Omar-Racim.
«Je n‘ai pas bien travaillé dans cette matière pourtant essentielle pour ma filière. Ça commence très mal», regrette Karima, élève en filière langues étrangères. Des appréhensions similaires ont été constatées au lycée Sainte- Elisabeth.
Les candidats ne comprennent pas comment une telle défaillance peut s‘être glissée dans un examen aussi important que celui du bac. Pour ce qui est de la filière scientifique, le sujet d‘examen de la même matière était plus au moins abordable pour tout le monde, en attendant de connaître la nature du restant des sujets.
Amel Benhocine