Barack Obama a visité jeudi Gorée, île symbole de la traite négrière au large de Dakar. «C’est un témoignage de ce qui peut survenir quand nous ne sommes pas assez vigilants dans la défense des droits de l’Homme», a déclaré le président américain, après avoir visité la Maison des esclaves et sa célèbre porte du «non retour» ouvrant sur l’Océan Atlantique.
C’est de là que sont partis vers l’Amérique des milliers d’Africains arrachés à leur terre.
«C’est un moment très fort», a confié Barack Obama, ajoutant : «Évidemment, pour un Africain-américain, un président africain-américain, avoir la possibilité de visiter ce site, je pense, me donne plus de motivation pour défendre les droits à travers le monde». Barack Obama, métis né d’un père Kenyan, était accompagné à Gorée par son épouse, Michelle, descendante d’esclaves, et leurs filles Malia et Sasha. Avant lui, ses prédécesseurs Bill Clinton en 1998 et George W. Bush en 2003 s’étaient également rendus sur l’île de Gorée, passage obligé pour tous les visiteurs de marque à Dakar
Gorée et la Maison des esclaves sont réputés avoir été le point de départ de nombreux esclaves noirs enchaînés et transportés par bateau vers l’Amérique pendant plusieurs siècles. L’île est située à quatre kilomètres de Dakar et, malgré une controverse sur le nombre d’esclaves qui y ont transité, elle reste un symbole de la traite négrière et attire chaque année des milliers de visiteurs.