Soufiane Djilali, qui ne rate pas une occasion de tirer, parfois à juste titre sur le pouvoir, a lamentablement raté sa cible mercredi. Et pour cause, son communiqué envoyé à la presse dans lequel il dénonçait la mort de Moulay Nakhou, activiste anti gaz de schiste, décédé lundi. « Moulay Nakhou a rendu l’âme suite à l’inhalation de gaz lacrymogène utilisés par les forces de l’ordre à In Salah » écrit le chef de Jil Djadid.
Ce dernier rappelle que « depuis plusieurs semaines, les opposants à l’exploitation des gaz de schiste avaient mis en garde le pouvoir contre tout dérapage sécuritaire. Nos concitoyens d’In Salah manifestent pacifiquement depuis plus de deux mois. En retour, le pouvoir a fait usage de la force pour briser leur volonté ».
Pour lui « la responsabilité personnelle du Président de la République est engagée », dit-il en prévenant que « la mort de Moulay Nakhou ne restera pas sans conséquences ».
Si la bonne foi de Soufiane Djilali, n’est pas à mettre en doute, son information est totalement fausse. En effet, Moulay Nakhou n’est pas mort à la suite de l’inhalation de gaz lacrymogènes, comme le soutient Soufiane Djilali. Selon des informations recueillies auprès des animateurs du mouvement anti gaz de schiste, Nakhou est un « insuffisant cardiaque » qui est décédé chez lui sur son lit.
Sa mort n’a aucun lien avec une quelconque inhalation de gaz lacrymogène. Si Soufiane Djilali est dans son rôle d’opposant de charger le pouvoir, faut-il néanmoins qu’il soit sûr de ses armes, car son information, qui n’en est pas une, relève de la propagande qui peut desservir la cause qu’il croit défendre.