Quoique annoncée solennellement par le premier responsable de l’institution, le général-major Abdelghani Hamel, les effectifs de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui s’attendaient joyeusement à une augmentation de leurs mensualités, ont vu leurs salaires inchangés pour ce mois de janvier.
En d’autres termes, l’entrée en vigueur du nouveau statut particulier des policiers leur consacrant entre autres comme avantages une augmentation de 50% de leurs salaires semble être reportée à une date ultérieure. «En principe, cette augmentation sera un fait acquis à partir du mois de février», nous a confié hier une source fiable de la DGSN.
Cependant, le nouveau statut particulier n’offre pas seulement aux policiers une hausse de 50% des salaires mais aussi un nouveau régime indemnitaire dont la mise en application comprend un effet rétroactif à partir du mois de janvier 2008. Il s’agit donc d’une sorte d’un rappel de trois années d’exercice. Cependant, ce dernier semble également différé à une date ultérieur, nous confirme encore la même source sans plus de précisions.
Il est à rappeler que ces nouvelles dispositions s’inscrivant dans le sens de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des policiers se trouvent dans le nouveau statut particulier de la Dgsn paraphé par le premier ministre Ahmed Ouyahia en date du 22 décembre dernier. Il est à préciser en outre que le nouveau régime de la police comprend une série d’indemnités ayant trait au rendement, au risque du métier, à la fonction, à l’astreinte policière et celle de la zone.
Telle que détaillée par le Dgsn Abdelghani Hamel lors de son passage à la fin du mois dernier à la radio, l’indemnité de rendement sera de l’ordre de 0 à 30% du traitement, l’indemnité de risque de 70% et celle de la fonction entre de 10 et 90% du traitement. L’indemnité d’astreinte policière est entre 15 à 90% du traitement, l’indemnité de zone sera comprise entre 10 à 40% en fonction des quatre zones d’affectation des fonctionnaires.
750 policiers blessés durant les émeutes, selon Belkhadem
Le général major Abdelghani Hamel s’est dit convaincu que le nouveau statut particulier de la police «réglera en grande partie le problème des salaires et du statut familial des agents de police ; il introduit des dispositions novatrices instaurant d’abord une filière unique des différents corps de police à même d’affirmer la chaîne de commandement, les règles de discipline et de responsabilisation à tous les niveaux grâce à une définition précise des missions et des tâches», a-t-il indiqué au cours d’une intervention publique vers la fin du mois dernier.
Sur un autre volet, il y a lieu de souligner que durant les récentes émeutes contre la cherté de la vie qui a secoué plusieurs régions du pays, le bilan global établi par les autorités se rapportant au nombre des policiers plus au moins blessés pendant les affrontements est de l’ordre de 750 éléments, tel qu’annoncé par Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat et représentant officiel du président de la République. Un premier bilan des policiers blessés a été annoncé par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales qui a annoncé le chiffre de 300 éléments de la Dgsn blessés durant les émeutes.
Par Karim Aoudia
