Il y a quelques jours, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a décidé de revoir à la hausse les salaires des travailleurs du secteur public. En effet, cette opération touchera près de 2.8 millions de travailleurs. On rappellera dans le même sillage que le budget consacré à cet effet est estimé à 350 MDS
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa, a fait savoir que la hausse des salaires se fera progressivement. Et ce, durant l’année 2023 et 2024. Pour atteindre un seuil annuel allant de 4.500 DA jusqu’à 8.500 DA. En fonction des catégories. Il convient de préciser que cette décision entrera en vigueur en mars prochain. Avec effet rétroactif à partir de janvier 2023.
En fait, cette annonce a ouvert les débats au sujet du secteur privé ! En effet, les travailleurs de ce secteur aspirent, eux aussi, à bénéficier d’une augmentation de leur salaire. Cependant, la hausse des revenus au niveau du secteur privé est soumise à des contraintes et des conditions. Eu égard, des répercussions que peut engendrer une telle décision. Par le biais d’une déclaration accordée à la chaîne Ennahar TV, plusieurs responsables ont donné plus de détails à ce sujet.
Hausse des salaires du secteur privé : des responsables s’expriment
Selon Khelifa Benabed, membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), l’augmentation des salaires au niveau du secteur privé entraînera une augmentation du coût de revient. Ce qui implique la hausse des prix des produits. En effet, une entreprise commerciale sera dans l’obligation d’augmenter les prix de ses produits. Cela dans le cas où elle procède à une augmentation des revenus de ses salariés.
Chose qui ne converge pas dans le même sens que la politique générale du gouvernement qui stipule le plafonnement des prix de produits de première nécessité. En fait, les travailleurs du secteur privé sont classifiés en fonction du diplôme obtenu, ce qui est le cas pour le secteur public. En effet, cette démarche facilite l’augmentation progressive des salaires. Par ailleurs, un autre responsable au sein de l’APN a insisté sur la création de mouvements syndicaux au sein des entreprises privées.
Ce qui permet, d’après lui, de défendre leur droit. Sachant que cela n’affectera cependant pas les décisions relatives à la hausse des salaires, a-t-il affirmé. De sa part, Slimane Smaili, membre de la commission des finances et du budget a fait état de plusieurs mécanismes qui seront adoptés par le gouvernement prochainement. Ceux-ci visent à garantir les droits des salariés du secteur privé.