Le nouveau régime indiciaire qui est entré en vigueur après sa publication dans le dernier numéro du Journal Officiel de la semaine passée, continue de susciter le courroux et l’indignation du partenaire social.
Il en est ainsi pour la Confédération des syndicats algériens (CSA), qui compte déclencher un vaste mouvement de protestation pour exprimer son rejet de la grille indiciaire des traitements, ainsi que le régime de rémunération des fonctionnaires.
La date et la nature de la protestation bientôt fixées
“La Confédération des syndicats algériens annonce sa décision d’entamer un mouvement de protestation dont l’agenda et la nature seront définis incessamment après concertation et coordination avec les syndicats”, selon un communiqué rendu public par cette Confédération à l’issue d’une réunion tenue le 11 avril à Alger.
Interrogé par nos soins sur la nature de ses actions, Boualem Amoura, le représentant de cette Confédération qui regroupe 14 syndicats autonomes a déclaré que « le CSA n’est pas le seul à être concerné par cette mesure, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’associer les autres syndicats pour décider d’une action commune ».
Notre interlocuteur explique cette réaction par le fait de ne pas avoir été associer à la révision de cette grille indiciaire qui concerne les travailleurs de la fonction publique, mais aussi par les augmentations « dérisoires » qui en résulte. « Des augmentations estimées entre 2 000 à 6 000 da », déplore Boualem Amoura, d’où la décision de sa Confédération d’engager ce nouveau bras de fer pour demander une révision du point indiciaire.
Les syndicats exigent la révision de la valeur du point indiciaire
« Alors que nous enregistrons notre désapprobation, notre grogne et notre rejet de la décision qui ne rétablit pas l’équilibre du pouvoir d’achat face à la montée terrible et continue des prix et qui a fait perdre sa position à la classe moyenne, sans parler de la fragilité de la classe ouvrière et les corps communs, nous exigeons la révision de la valeur du point indiciaire et le régime indemnitaire, ainsi que la création d’un Observatoire national du pouvoir d’achat”, lit-on dans le communiqué. Et de poursuivre : « Au moment où tous les travailleurs du monde s’apprêtent à célébrer la fête des travailleurs et leurs acquis, le travailleur algérien, lui, continue de vivre une situation difficile sur les deux plans professionnel et social et aussi un déni de ses revendications, dont la dernière portait sur la prime de zone pour les wilayas des hauts plateaux, les Aurès et le sud du pays ».
Pour rappel, la CSA a déjà tenue une grève de plusieurs jours au début de la rentrée sociale, en vue de protester contre l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs. Cette action a été suspendue suite à l’annonce de la réduction de l’IRG et la révision de la valeur du point indiciaire en avril.