“Même si le phénomène de morsures a relativement baissé par rapport aux années antérieures, il n’en demeure pas moins qu’il est encore élevé, alors qu’il peut être réduit. Nous considérons que les campagnes d’abattage doivent être intensifiées”, dira Mohamed Chagouri.
Le phénomène des morsures par des animaux errants est toujours un sujet d’inquiétude pour les services de la santé publique qui doivent y faire face pour la prise en charge médicale des victimes par les différentes unités de soins et les hôpitaux. Pas moins de 1559 cas de morsures par des animaux errants ont été enregistrés au cours de la seule année 2015, particulièrement par des chiens circulant souvent en meutes dans les agglomérations et à proximité des décharges publiques et des abattoirs.
Pour le directeur de la santé et de la population de la wilaya de Médéa, Mohamed Chagouri, il y a problème dès lors que des morsures causées par un chien ont entraîné la mort d’une personne qui a été reçue à l’hôpital de Médéa, au cours de cette année : “Même si le phénomène de morsures a relativement baissé par rapport aux années antérieures, il n’en demeure pas moins qu’il est encore élevé, alors qu’il peut être réduit. Nous considérons que les campagnes d’abattage doivent être intensifiées pour venir à bout du phénomène, car il demeure un problème de santé publique.” Et d’ajouter : “Ce qui doit aussi conduire à tout mettre en œuvre pour lutter contre l’abattage clandestin qui est à l’origine de plusieurs maladies et qui est un réservoir favorable à la prolifération des microbes et sert de source de nourriture aux chiens errants et autres canidés.”
Il est à rappeler que conformément aux décisions prises lors des dernières réunions présidées par le SG de la wilaya et des orientations du wali, les communes sont requises d’organiser des campagnes d’abattage des chiens errants pour lutter contre les zoonoses et contre les MTH. Il est constaté le peu d’engagement de certaines communes pour l’organisation de campagnes d’abattage, puisque l’on continue d’observer la présence d’animaux errants dans certaines agglomérations, notamment près des endroits où s’effectue l’abattage clandestin, signale-t-on. L’appel du DSP en direction des collectivités et des autres services concernés par le phénomène des zoonoses et des morsures par des animaux errants est de mettre les moyens nécessaires pour éliminer le problème que connaissent nos régions et nos villes. Le même responsable déplorera la réémergence de la tuberculose qui, dit-il, est une maladie qui a été éradiquée en Algérie mais qui est réapparue, comme dans d’autres pays. Un nouveau médicament a été récemment introduit et dont la mise sur le marché est imminente dès la fin des analyses et tests menés par l’Institut Pasteur d’Alger, a-t-il annoncé.