Les syndicats indépendants de l’enseignement estiment que l’amélioration des salaires des enseignants par des augmentations significatives ne passera que par la politique générale des salaires, qui est bâtie sur la base de bourses et de primes, en les revoyant radicalement, en rehaussant notamment la valeur du point indiciaire. En revanche, les syndicats ont apprécié l’intérêt du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour le dossier du pouvoir d’achat des enseignants, en baisse ces dernières années.
A cet égard, Kouider Yahyaoui, le secrétaire national chargé de l’organisation de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation, dans une déclaration à « Echorouk », apprécie la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’entamer la révision des salaires des enseignants le début de l’année prochaine. Ce dernier confirme que la décision était attendue par les travailleurs du travailleur de l’éducation en particulier, compte tenu de la situation sociale affectée par la hausse des prix.
Un syndicaliste estime que le point indiciaire devrait passer à plus de 80 dinars
Yahyaoui explique également que l’amélioration des salaires des enseignants, en particulier, et des employés du secteur de l’éducation en général, devrait passer par la politique salariale générale, qui repose principalement sur les primes, le point indiciaire et la valeur du point d’inférence financière, qui est estimé à 45 dinars, il faut donc modifier l’arrêté sur le réseau indicatif des salaires ou ajouter des subventions et primes, ou augmenter le nombre de points indiciaires pour le nombre indicatif en grade, ou modifier la valeur financière du point indiciaire , en relevant le point indiciaire de 45 à au moins 80 dinars, de son point de vue.
Le responsable d’organisation du syndicat affirme que tant que la valeur financière du point indiciaire oscille entre 45 dinars, ce qui est simple par rapport à ce que connaissent les prix, le dossier des salaires doit être traité de façon réaliste en fonction de la réalité de notre économie et de ce que connaissent les prix comme d’augmentation, pour éviter que l’inflation ne draine toute augmentation et ne devienne ainsi sans aucun avantage et n’améliore pas le pouvoir d’achat, et donc le gouvernement est tenu, lors de la mise en œuvre de la décision du Président Tebboune, d’améliorer les salaires d’une manière qui améliore réellement la vie du salarié, en créant des mécanismes pratiques loin de toute surenchère politique, selon lui.
Rendre justice à ce secteur en améliorant le statut social des enseignants
Pour sa part, le patron de l’Organisation algérienne des enseignants de l’éducation, Boudjemaa Chihoub, a valorisé l’intérêt du président pour la question du pouvoir d’achat, tout en soulignant que l’élever de manière réelle passe par l’incarnation de la volonté, car les augmentations récentes sont encore en deçà des attentes, soulignant dans le même contexte que la première version des amendements à la Loi fondamentale ne prévoyait aucune augmentation des salaires des enseignants.
Ce dernier a dit que son syndicat avait auparavant appelé le ministère de la tutelle, et à travers lui le gouvernement, à accélérer la révision du décret des primes et indemnités, étant donné que c’est le seul moyen d’augmenter le pouvoir d’achat des enseignants, si il y a une réelle volonté politique, alors que le chef du syndicat a laissé entendre l’importance de l’augmentation de certaines primes, ainsi que la mise en place de nouvelles primes pour les enseignants afin d’améliorer le pouvoir d’achat de manière tangible et réelle, afin de rendre justice à cette catégorie et améliorer son statut social.
Un syndicaliste estime qu’il faut augmenter les salaires de tous les travailleurs du secteur de l’éducation
Dans une déclaration à Echorouk, le secrétaire général national du Syndicat indépendant des travailleurs de l’éducation et de la formation, Boualem Amoura, affirme qu’il n’est pas possible d’augmenter les salaires des enseignants seulement, étant donné que la baisse du pouvoir d’achat touche tous les salariés, appelant à l’importance d’annoncer les modalités d’augmentation des salaires, afin de mettre la décision du président en application.
Il propose à l’autorité de tutelle d’augmenter de 100 % la valeur des subventions reçues par l’employé dans le secteur de l’éducation, en plus d’augmenter de manière significative le nombre de points indiciaires, en portant sa valeur de 45 à 120 dinars, en les calculant sur la base de critères économiques précis.