Le dossier de l’automobile est au point mort depuis plusieurs mois. Après la chute brutale des cours de pétrole, le gouvernement a décidé de geler les importations des véhicules, mettant ainsi fin aux espoirs du consommateur algérien, et créant, par la même occasion, une flambée inédite au sein du marché des véhicules d’occasion.
Au niveau de la production locale, l’expérience de l’industrie automobile en Algérie a été un véritable fiasco. Pour les Algériens, cette période sonne plus comme une ère de « gonflage de pneu » qui a vite pris fin au moment où la rente pétrolière s’amenuisait.
Depuis, l’importation des véhicules ne cesse de refaire surface et de disparaitre. Évoqué par plusieurs responsables, dont le président de la république lui-même, ce dossier est devenu un interminable feuilleton qui n’arrive pas à trouver le bout du tunnel.
Importation de véhicules : une question de temps ?
Après la dernière sortie du président Tebboune, ou il avait ordonné « la révision immédiate du cahier des charges », voilà que le ministre de l’Industrie livre les détails de cette entreprise qui est perçue par certains comme un retour au point zéro.
Selon Ahmed Zeghdar, le ministre de l’Industrie, l’octroi des agréments aux nouveaux concessionnaires sera immédiat, et ce, suite à la révision du nouveau cahier des charges, chose prévue, ajoute-t-il, fin du mois de janvier 2022.
C’est lors de son passage dans une émission de l’ENTV que le ministre de l’Industrie a insisté sur le fait que, suite à l’ordonnance du président concernant la révision du cahier des charges, une commission a été mise en place afin de le préparer pour la fin du mois de janvier 2022.
Zaghdar affirme qu’il ne s’agit pas d’un retour à zéro, bien au contraire. Il assure que le processus d’octroi d’agréments aux concessionnaires va être cette fois immédiat, et se fera directement après la mise en place du nouveau cahier des charges.
Selon le même intervenant, ce nouveau cahier des charges sera marqué par une grande flexibilité et par la suppression de plusieurs obstacles précédemment observés dans le processus.
Cahier des charges : les raisons derrière la révision
Le ministre affirme que derrière cette nouvelle révision se nichent des raisons qui tendent à faciliter le processus de l’importation des véhicules. Il affirme que l’ancien cahier des charges englobait tous les types de véhicules (voitures, bus, camions, motos), et que le nouveau va être simplifié et détaillé, en précisant les conditions propres à chaque type.
Zeghdar assure également que plusieurs obstacles qui pouvaient dissuader bien des concessionnaires ont été supprimés, et cela, tout en prenant soin de garantir des véhicules de bonne qualité aux algériens, et en se basant notamment sur le volet du « service après-vente ».
Pour conclure, le ministre de l’Industrie a également affirmé que l’Algérie a entamé des négociations avec plusieurs constructeurs mondiaux d’automobile, notamment des marques européennes et asiatiques, afin de lancer « une véritable industrie automobile et non des usines de gonflage de pneus ».
Concernant les prix, le ministre a indiqué que « la marge du bénéfice sera prise en considération tout en collaborant étroitement avec les services du ministère du Commerce et d’autres ministères afin de fixer le cout de chaque produit »