Dimanche dernier, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a donné deux instructions concernant l’importation de voitures neuves. Comme première, les concessionnaires ont salué une et ont émis des réserves sur l’autre.
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a ordonné, la révision « immédiate » du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés. Si la deuxième instruction a été saluée, on ne peut pas en dire autant pour la première.
En effet, les concessionnaires se sont dits étonnés quant à cette nouvelle révision, d’autant qu’il s’agira du troisième cahier des charges depuis août 2020. D’ailleurs, ils estiment que le point traitant le service après-vente et les garanties est déjà inclus dans les deux derniers documents publiés en août 2020 et mai 2021.
Accélération de l’annonce des concessionnaires et révision du cahier des charges
Dans une lettre adressée au président de la République, citée par le quotidien Echorouk, le groupement des concessionnaires automobiles algériens a d’emblée tenu à saluer la dernière décision du président concernant notamment l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés. Mais, ils sont émis des réserves quant à la révision du cahier des charges.
Concernant les deux dernières décisions prises par le président de la République, ces opérateurs indiquent dans leur lettre adressée au président : « nous tenons à vous exprimer notre satisfaction quant à la décision l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés ».
Or, les rédacteurs de la lettre soulignent qu’ils ne comprennent pas la décision de « la révision du cahier des charges », tout en espérant tout de même qu’il « marquera le début d’un dénouement pour la crise qui a déjà consommé 3 cahiers depuis août 2020 ».
Si l’on prend en considération le fait que la révision du présent cahier des charges concernera principalement le volet des services après-vente et des garanties, les concessionnaires estiment que les anciens documents abordent amplement ces mesures.
Une révision « incompréhensible » ?
Selon eux, l’article 29 du cahier des charges d’août 2020 stipule : « le concessionnaire s’engage à assurer la disponibilité de toutes les références de la pièce de rechange et accessoires d’origine, ou de qualité homologuée par le constructeur au niveau de son magasin.
En cas d’arrêt de l’activité ou de rupture du contrat, le concessionnaire est tenu d’assurer, à travers son réseau de distribution, la disponibilité de la pièce de rechange et accessoires d’origine, ou de qualité homologuée par le constructeur, sur une durée minimale de trente-six (36) mois ».
Ainsi, les concessionnaires affirment que les points qui devront être abordés dans la nouvelle révision, cités par le ministre de l’Industrie, sont déjà inclus dans les deux précédents cahiers des charges. En effet, ils estiment que cette révision est incompréhensible.
En outre, ces opérateurs ont demandé du Comité technique interministériel en charge de l’étude des 8 dossiers de recours de leur « donner un accord immédiat », d’autant qu’ils remplissent conditions préalablement fixées par le comité lui-même. D’ailleurs, ils affirment que l’absence de véhicules neufs et de pièces détachées sur le marché depuis 5 ans a suscité une crise et a mené vers la flambée des prix.