Dans ce registre, Saïd Djellab rappellera que l’autorisation d’importer des véhicules d’occasion contribuera sans doute à réguler les prix des voitures.
Les usines de montage automobile verront leurs privilèges se restreindre si la hausse des prix des véhicules demeure en inadéquation avec le pouvoir d’achat du citoyen. C’est l’annonce formulée jeudi dernier, par le ministre du Commerce Saïd Djellab. Dans ce registre, ce dernier rappellera que l’autorisation d’importer des véhicules d’occasion contribuera sans doute à réguler les prix des voitures, en mettant la pression sur le marché des véhicules montés localement. «L’objectif principal est celui d’agir sur les prix des véhicules assemblés localement et qui demeurent paradoxalement excessivement chers en dépit des très larges avantages accordés aux «hommes d’affaires» qui se sont lancés dans ce créneau», a-t-il déclaré. Il a en outre rappelé que c’est aujourd’hui même, que la loi de finances 2020 sera «entérinée avec, entre autres, la mesure du ministère du Commerce, déjà adoptée par le gouvernement, à autoriser l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans». Il a par ailleurs précisé qu’il s’agira de véhicule essence et non diesel, comme déjà annoncé. Ainsi, Saïd Djellab a insisté sur le caractère excessif des prix des véhicules en assurant que les avantages des personnes activant dans le domaine, seront limités si toutefois la situation reste la même. Il a indiqué dans ce sens, que jusque-là, les opérations d’importation qui ont été effectuées, l’ont été de manière «individuelle» dans le secteur privé. Ce qui a coûté la somme de 600 millions de dollars. Pour inverser cette tendance, Saïd Djellab promet que son département allait étudier tous les aspects permettant de ne pas impacter le pouvoir d’achat de la population. Et ce, dans le but de créer un marché « parallèle » de l’automobile. Ce dernier fait remarquer que «la demande sur le marché des véhicules demeure très forte» et les prix dépassent largement le pouvoir d’achat des citoyens, justifiant ainsi l’interdiction de l’importation par la volonté de permettre l’émergence d’une «industrie automobile progressivement intégrée». Saïd Djellab a avoué que l’interdiction des véhicules de moins de trois ans et privilégiant le lancement du produit local était une erreur. Car c’est ce qui a donné lieu à une hausse exubérante des prix. Pour poursuivre dans le domaine de l’industrie automobile en Algérie, en dépit d’un contexte quelque peu complexe, le constructeur automobile Suzuki a exprimé récemment son désir de s’impliquer davantage et de renforcer les liens entre le Japon et l’Algérie dans le domaine. D’ailleurs, une délégation diplomatique japonaise reçue par la ministre de l’Industrie et des Mines a manifesté un vif intérêt au projet de Suzuki implanté à Saïda, lequel est toujours en attente de validation par le Conseil national d’investissement (CNI). La ministre en a profité à son tour, pour rappeler à cette même délégation les principaux éléments du cadre juridique, les procédures en découlant ainsi que les mesures prises par le gouvernement en matière automobile. En retour, la partie japonaise a exprimé sa volonté de développer les projets d’investissement en Algérie dans l’industrie automobile.