La crise du marché de l’automobile a trop duré, s’accordent à dire tous les concessionnaires. Cette situation, outre le fait d’avoir asséné un coup dur au simple citoyen, qui se retrouve privé d’un véhicule, pose également une véritable problématique en termes de sécurité routière, et de garanties envers le consommateur.
Dans sa dernière lettre au président Tebboune, le groupement des concessionnaires automobiles algérien, a tiré la sonnette d’alarme. Il indique notamment que des voitures de plusieurs marques mondiales entrent en Algérie. Ces véhicules sont importés, selon la même source, par des opérateurs non qualifiés et qui n’ont aucun contrat avec les producteurs à l’étranger.
De cette situation résulte des milliers de voitures qui inondent le marché algérien auquel elles ne sont pas destinées à la base. Cela implique des pannes récurrentes et une durée de vie faible, à cause notamment de la qualité du carburant, à la norme « Euro 3 » en Algérie, alors que les véhicules importés depuis l’Europe sont conçus pour un carburant « Euro 6 ».
Cela nous ramène au problème des pièces de rechange, qui se font rare en Algérie, ce qui complique l’entretien des véhicules et condamne le chauffeur à aller chercher des pièces sans aucune garantie au marché noir. Cette situation constitue un véritable danger pour la sécurité routière.
Des usines fermées, des pièces qui se raréfient
Hormis l’usine Renault d’Oran qui est en marche depuis six mois afin de monter 4 600 véhicules, le marché algérien de l’automobile s’approvisionne via des opérateurs non officiels qui ne proposent, à la vente, qu’une garantie de 12 heures. Sans alternatives, le consommateur se retrouve forcé d’accepter de prendre le risque
Après la vente, le chauffeur, à la moindre panne, doit chercher lui-même les pièces de rechanges. Outre le fait que les prix des pièces détachés automobiles d’origine aient flambé, leur rareté inquiète au plus haut point.
Les consommateurs sont sommés de s’approvisionner au marché noir, et n’ayant aucune garantie quant à la fiabilité des pièces, ils ont obligés de rouler la peur au ventre.
Il est à rappeler que l’Algérie figure parmi les premiers pays au monde en terme d’accidents de la route. Le problème de l’automobile est donc loin d’être un sujet purement économique, mais il est également une source d’insécurité qui menace la vie du citoyen.