L’arrivée de la carte grise électronique et du permis biométrique à points va faire disparaître plusieurs documents jusque-là obligatoires pour chaque véhicule immatriculé en Algérie.
En effet, le procès-verbal du contrôle technique, la carte d’assurance et la vignette seront remplacés par des informations électroniques intégrées dans la puce mise en place dans les documents biométriques et qui entreront en vigueur dès le début de l’année 2017.
C’est du moins ce qu’a déclaré le chef de projet du permis de conduire électronique biométrique à points et de la carte d’immatriculation électronique, Lyes Mahieddine.
Ce dernier indique que ce nouveau système «va se mettre en place, étape par étape», dans la mesure où «il y a beaucoup de dispositifs, avec, comme première étape essentielle, la réalisation des documents sécurisés par le ministère de l’Intérieur ». «Toutes les informations seront introduites dans cette nouvelle carte», a-t-il assuré, ajoutant qu’il s’agit de documents «conformes aux standards internationaux».
L’interlocuteur a indiqué que ce document sécurisé, qui utilise des technologies de pointe, sera réalisé par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, en partenariat avec deux entreprises nationales, l’une publique et l’autre privée.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a révélé à cet effet que les conducteurs se verront attribuer des numéros d’identification personnels.
Il a expliqué la portée des changements engendrés par l’introduction de cette mesure en indiquant que «chaque véhicule aura un numéro d’identification. Cette mesure est comparable à l’introduction du numéro d’identification nationale sur les passeports et les cartes d’identité biométriques. Les codes d’identification des wilayas disparaîtront graduellement».
Tout en affirmant que cette numérisation et ce mode de gestion permettront de «régler» un certain nombre de problèmes et «d’atténuer» la violence routière. «Pour lutter efficacement contre ce fléau qui endeuille chaque jour des familles algériennes, une adaptation de l’arsenal juridique permettant à l’Algérie d’être au diapason de ce qui se fait ailleurs dans le monde est nécessaire», a soutenu le ministre. Le projet en question a pour objectif également d’assurer une nouvelle prestation publique, développée et de qualité, aux citoyens, loin de toutes complications bureaucratiques.
Par ailleurs, Noureddine Bedoui a abordé également le projet de réalisation de plaques d’immatriculation électroniques en cours de finalisation et qui permettra d’avoir une « base de données informatisée qui sera exploitée dans la mise en place de notre système de coercition notamment en ce qui a trait aux contraventions pour excès de vitesse ».
Une bonne nouvelle et un nouveau pas en direction de l’informatisation des services et du gouvernement. Inutile de dire que l’année 2017 promet beaucoup de changements, reste à savoir si cela s’accompagnera d’une amélioration des services fournis.
La ceinture de sécurité, une obligation pour tous
La Gendarmerie nationale vient de faire une proposition, qui sera bientôt débattue à l’APN. l s’agit de rendre obligatoire le port de la ceinture de sécurité à l’arrière des véhicules sous peine de payer une amende allant jusqu’à 7 000 DA Pour le moment, l’obligation du port de la ceinture de sécurité n’est afférente qu’aux passagers à l’avant.
Mais si le Parlement adopte cette nouvelle mesure, les passagers assis à l’arrière seront tenus de boucler leur ceinture de sécurité dans les voitures qui en sont équipées. Par ailleurs, le non-port de la ceinture de sécurité pour les passagers à l’avant est considéré comme une infraction routière de 4e classe, ce qui induira au retrait de 6 points sur le permis de conduire de l’automobiliste en plus d’une amende de 5 000 DA, pouvant aller jusqu’à 7 000 DA en cas de non-paiement.