Autorisations de sortie : ces Algériens bloqués en Algérie

Autorisations de sortie : ces Algériens bloqués en Algérie

Les frontières Algériennes sont fermées depuis le mois de mars 2020, soit depuis plus d’une année. Outre les ressortissants Algériens bloqués à l’étranger, et qui n’arrivent pas à rentrer au pays depuis plusieurs mois, cette décision de fermer les frontières a également touché plusieurs Algériens qui se retrouvent aujourd’hui encore bloqués en Algérie alors qu’ils devraient être en train de poursuivre leurs études, ou de rejoindre leurs postes de travail à l’étranger.

Ils étaient 70 citoyens hier à observer un sit-in près du ministère de l’Intérieur. Mais selon la lettre que des représentants de ces protestataires ont pu remettre aux adjoints du ministre de l’Intérieur, il y aurait plus de 31 000 Algériens qui seraient en train d’attendre une autorisation de sortie du territoire nationale.

31 000 Algériens bloqués en Algérie

Les 70 manifestants qui ont participé hier à un rassemblement devant le ministère de l’Intérieur, sont venus de plusieurs wilayas, affirme le média arabophone Echourouk qui a publié des extraits de la lettre destinée au ministre.

« Monsieur le ministre, je parle en mon nom, mais aussi au nom de tout citoyen Algérien détenteur d’un visa d’étude ou de travail et qui se trouve bloqué en Algérie car il n’a pas pu obtenir une autorisation de sortie… après avoir attendu deux mois ou plus, toutes les réponses que nous avons reçues étaient des refus automatiques non justifiés. Parmi les motifs de refus figurent par exemple les perturbations dans les vols de et vers l’Algérie. En réalité, tout le monde sait qu’il y a des compagnies étrangères qui effectuent des dessertes (en partance de l’Algérie) … monsieur, notre nombre dépasse les 31 000 demandeurs d’autorisation de sortie ».

Les protestataires, dans leur lettre, ont tenu à préciser que parmi eux il y avait des étudiants qui ont obtenu des bourses pour continuer leurs études à l’étranger, et des travailleurs détenteurs de visas, mais empêchés de rejoindre leurs postes en l’absence de la précieuse autorisation qui leur permettrait de sortir du pays. « Monsieur le ministre, nous n’avons demandé que notre droit garanti par la constitution », ajoute les rédacteurs de cette lettre qui a été déposée au niveau du ministère de l’Intérieur.