C’est avec un esprit optimiste et déterminé que le ministre de l’Industrie de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun, a participé à la cérémonie d‘inauguration du laboratoire central de l’Agence National des Produits Pharmaceutiques (ANPP), qui est désormais équipé de dispositifs aux normes internationales. Par la même occasion, le ministre a fait le point sur les avancées du secteur pharmaceutique en Algérie, et a dressé un plan ambitieux, visant à couvrir les besoins du marché en médicaments essentiels pour atteindre une autosuffisance à 85 % avant 2025.
Cap sur 85 % de couverture des besoins en médicaments d’ici 2025
Avec 213 usines locales, l’Algérie couvre aujourd’hui 75 % de ses besoins en médicaments essentiels, marquant une croissance notable depuis quelques années. Cependant, afin de limiter le recours aux importations, le gouvernement met le cap sur un objectif de 80 à 85 % d’ici la fin de l’année en cours.
Les médicaments anticancéreux au cœur des priorités de production en Algérie
Pour y parvenir, l’Algérie compte faire entrer en service de nouvelles usines. Par ailleurs, 6 nouvelles usines ont déjà commencé la production de médicaments anticancéreux, et d’autres sont en cours d’élaboration.
En effet, sous les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’augmentation prévue dans la production de médicaments est particulièrement axée vers les soins anticancéreux.
Vaccins pour enfants : une disponibilité assurée sur tout le territoire algérien
En plus des médicaments anticancéreux, les soins pédiatriques, notamment les vaccins, sont également au cœur des priorités du ministère de la Santé avant 2024. Le ministre a assuré qu’il n’y a pas de pénurie et que tous les vaccins pour enfants sont disponibles sur le marché algérien.
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Aoun a profité de l’occasion pour annoncer qu’un nouveau projet de production locale de vaccins pour enfants, en collaboration avec un acteur majeur dont il n’a pas cité le nom, est en préparation.
Une demande croissante : la consommation de médicaments bondit de 15 %
Il est à noter que la consommation de médicaments ne cesse de croitre en Algérie, avec une hausse de 15 % ces dernières années. Cependant, cela s’accompagne d’un problème de distribution. Une question que le ministre Aoun a évoquée lors de l’inauguration.
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« Le problème qu’on rencontre actuellement réside dans la distribution. Il y a certaines catégories de stocks qui couvrent pour 3 à 4 mois les besoins des malades, mais qui ne sont pas disponibles dans les pharmacies. Nous avons initié quelques démarches au niveau du ministère pour attirer l’attention des opérateurs sur la dangerosité de ces actes, mais aussi pour tenter d’améliorer la distribution des médicaments qui sont difficiles à trouver et demandés » a-t-il affirmé.