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«Je l’ai tuée, je l’ai tuée» criait à gorge déployée un jeune homme hystérique, couteau de cuisine à la main et vêtements couverts de sang. En plein milieu de la route et sous le regard hagard des passants qui lui cédaient le passage, le jeune homme finit sa course au siège de la gendarmerie où en arrivant il va lâcher «j’ai tué ma mère». Cette horrible scène s’est déroulée, il y a trois jours, au centre de la ville paisible de Biskra. L’homme venait de tuer sa mère, la soixantaine, avec huit coups de couteau à la gorge.
Le jeune homme, âgé de 27 ans, était le plus jeune fils de la victime. Connu pour son addiction à la drogue, le fils indigne avait pris l’habitude d’exiger de l’argent à sa mère. Ce matin-là, seul avec sa mère, il va de nouveau tenter de lui soustraire de force de l’argent, mais cette dernière s’y oppose fermement. Face à son refus, sa colère monte et devient violente. Sans réfléchir par deux fois, il prend le couteau de cuisine qui se trouvait à proximité et assène huit coups à sa propre mère, l’atteignant mortellement au niveau du cou. Pris de panique en voyant le corps de sa mère s’affaler sur le sol et ses mains ensanglantées, le fils, dans un état de choc, sort dans la rue en courant, donnant l’air d’une personne qui cherche à fuir la réalité de son crime. Une personne qui tente désespérément de se réveiller d’un cauchemar. Mais malheureusement, ce n’en était pas un.