Avion abattu en Turquie : représailles économiques de Moscou

Avion abattu en Turquie : représailles économiques de Moscou

La Russie a annoncé samedi une série de sanctions économiques contre la Turquie, après la destruction d’un avion russe par l’armée de l’air turque, quelques jours plus tôt.

Vladimir Poutine a imposé samedi 28 novembre par décret une série de sanctions économiques contre la Turquie, pour protester contre la destruction d’un avion russe par des F16 turcs, mardi, près de la frontière syrienne.

Le décret, diffusé par le Kremlin, vise notamment les importations de certains produits turcs mais n’en précise pas la liste. Les activités en Russie de certaines entreprises turques seront également limitées. Une liste est en cours d’élaboration. L’embauche d’employés turcs par des entreprises russes sera aussi affectée à compter du 1er janvier 2016.



Les autorités russes avaient déjà annoncé vendredi que l’accord d’exemption de visas entre les deux pays serait suspendu à compter du 1er janvier. Quatre jours après la destruction du SU-24 près de la frontière syrienne, la colère russe ne retombe pas.

« Personne n’a le droit d’abattre traîtreusement un avion russe », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’une émission de télévision russe. La Russie continue de rejeter en bloc les affirmations turques selon lesquelles le chasseur-bombardier russe avait pénétré dans l’espace aérien turc.

Côté turc, Recep Tayyip Erdogan a redit samedi que la Conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP21) à Paris pourrait être l’occasion d’améliorer les mauvaises relations actuelles entre son pays et la Russie. Mais le président turc a précisé qu’Ankara ne présenterait pas d’excuses.

Avec Reuters