Avis d’appel d’offres pour des barrages à M’sila et Médéa

Avis d’appel d’offres pour des barrages à M’sila et Médéa

L’Algérie a lancé dimanche dernier, par le biais de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), deux avis d’appel d’offres nationaux restreints pour la réalisation de deux barrages, l’un dans la wilaya de M’sila (Soubella) et l’autre à Médéa (Beni Slimane).

Les deux avis d’appel d’offres s’adressent exclusivement aux entreprises nationales disposant d’une expérience dans la réalisation de barrages en terre ou enrochement dont le volume des travaux est égal ou supérieur à un million de m3.

Elles devraient présenter deux offres (technique et financière) avant le 17 novembre prochain.

Ces deux projets hydrauliques d’une capacité moyenne figurent parmi les cinq prévus à travers différentes wilayas du pays, à savoir Mascara, Laghouat, Médéa, M’sila et Skikda, comme annoncé en mai dernier par le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal.

Ces réalisations entrent dans le cadre de la stratégie du secteur visant à garantir une répartition équilibrée, équitable et régulière de l’eau à travers toutes les régions du pays, avait-il expliqué.

Une grande partie de leurs eaux sera consacrée au secteur de l’agriculture en vue d’augmenter la superficie des surfaces irriguées dans ces régions.

Le nombre de barrages exploités au niveau national passera ainsi de 61 à fin 2008 à 73 en 2011 pour atteindre 80 en 2014.

Abdelmalek Sellal a fait part la semaine dernière de la décision du gouvernement de lancer des appels d’offres destinés exclusivement aux entreprises locales, publiques et privées, pour la construction de barrages hydrauliques.

Cette décision, qui intervient en application du principe de «préférence nationale», est motivée par le fait que les entreprises nationales ont accumulé assez d’expérience dans la réalisation de ce genre d’infrastructures pour na pas faire appel à des étrangers.

Du coup, le gouvernement réaliserait deux objectifs : faire profiter les entreprises nationales, publiques et privées des plans d’investissement publics et réduire ainsi la facture des importations des services.

Le ministre a affirmé également que, pour les cinq prochaines années, les investissements publics pour développer les ressources en eau devraient avoisiner 15 milliards de dollars.

L’Algérie compte construire 19 nouveaux barrages d’ici à 2014, dans le cadre du plan quinquennal de relance économique.

Parmi les grands projets qui devraient voir le jour d’ici à 2014 figurent notamment la réalisation du système de transfert des eaux du Nord Sahara vers les Hauts Plateaux et d’une dizaine de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer pour couvrir toutes les villes côtières, dont Jijel et Béjaïa, selon le ministre.

Amar Rafa