Des chercheurs américains ont examiné les données de 9 300 volontaires afin de mieux comprendre l’influence de leurs fréquentations sur leur envie de perdre quelques kilos.
Vous essayez de perdre du poids ? Faites-vous des nouveaux amis plus minces que vous, ils pourraient vous aider à atteindre votre objectif. Une étude publiée par la revue scientifique Obesity en apporte les preuves. Mais d’après ces travaux, c’est la tendance inverse qui semble se vérifier. En cause, suggèrent les chercheurs de l’université Baylor, la stigmatisation et la discrimination subies par les personnes obèses, qui partagent les mêmes problèmes et ont donc tendance à se rapprocher naturellement.
Pourtant, modifier ses fréquentations aiderait à perdre du poids, estiment les auteurs de l’étude. De précédents travaux avaient prouvé que les risques d’obésité augmentent lorsqu’une personne de notre entourage devient obèse. Les scientifiques américains ont donc analysé les données de 9 300 personnes âgées de 18 à 65 ans ayant répondu à un questionnaire concernant l’indice de masse corporelle des personnes qu’elles fréquentaient le plus (famille et/ou amis). Les volontaires devaient préciser s’ils souhaitaient perdre du poids, garder le même poids ou prendre du poids.
Une tendance contre-productive
Un an plus tard, les participants à l’étude ont répondu aux mêmes questions. Les résultats ont montré « un décalage important entre les contacts sociaux crées par les personnes désirant perdre du poids et les facteurs contextuels qui peuvent être utiles pour y parvenir. Cela peut aider à expliquer pourquoi la perte de poids est souvent un échec », notent les chercheurs. Les personnes qui souhaitent maigrir ont tendance à se lier d’amitié avec des personnes plus « lourdes », alors qu’une personne plus fine augmente leurs chances d’atteindre leur but.
Cette étude n’est pas une raison pour abandonner les amis ayant des problèmes de poids, précisent les scientifiques. D’autres travaux seront d’ailleurs nécessaires pour mieux comprendre les raisons qui poussent à choisir des contacts sociaux ayant un indice de masse corporelle plus ou moins élevé et quelle est leur influence sur l’hygiène de vie générale.