Alors qu’une pluie fine s’abattait, hier matin, sur Azazga, une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Comité de village et ont procédé à la fermeture de la daïra d’Azazga. Les protestataires ont alors organisé un sit-in devant le tribunal de cette ville. Les motivations de cette action radicale sont les derniers événements qu’a connus l’Entreprise des travaux routiers (ETRO) sise à Ourkik, à proximité de RN 12.
En effet, dimanche dernier, les riverains de la station d’enrobage de ladite entreprise ont carrément fermé la route qui mène vers elle. Une situation grave qui aurait pu dégénérer. Et mardi passé, ces mêmes riverains ont fermé la RN 12 pour exiger la fermeture de cette station d’enrobage qui, selon eux, dégage de la poussière et cause des maladies respiratoires. A vrai dire, cet incident est la goutte qui a fait déborder le vase puisque ce problème remonte à juin 2018.
Pour sa part, le Comité de village d’Azazga, solidaire de cette entreprise qui emploie 200 personnes et las des promesses non tenues des autorités, est passé à la vitesse supérieure. Il exige désormais le départ du chef de daïra lequel, selon lui, n’a pas pris ses responsabilités ni tenu ses promesses. De ce fait, dès la matinée, le siège de la daïra d’Azazga a été fermé et un sit-in devant le tribunal, qui lui est mitoyen, a été organisé. Sur les pancartes brandies par les protestataires, on pouvait lire : «Nos droits élémentaires sont bafoués», «Nous dénonçons la complicité de l’administration contre l’ETRO», «Nous exigeons le départ du chef de daïra» et «Halte à l’impunité et au laxisme de la justice !»
A noter qu’une délégation du Comité de village a été reçue par le procureur de la République, car une plainte a été déposée contre ceux qui ont créé ces incidents. Après cette rencontre, un membre de la délégation a affirmé que le procureur les a rassurés que la justice suivra son cours en toute indépendance et sévira contre tout contrevenant aux lois de la République et à l’ordre général. Ceci avec une volonté d’apaisement des esprits. Quant aux rumeurs selon lesquelles l’entreprise en question ne disposerait pas d’une autorisation d’exploitation, comme rapporté par certains titres de presse, un gérant de cette entreprise familiale les nie catégoriquement et affirme : «Nous disposons d’une autorisation en bonne et due forme et nous avons envoyé des copies à toutes les autorités locales. Ce qui a été colporté par certains titres de presse ne repose sur aucun fondement.»
En ce qui concerne la genèse des derniers événements, ce même responsable relate : «Le dimanche 25 août, nous avons été séquestrés par une poignée d’individus qui nous ont barré la route d’accès à la station. On ne pouvait ni sortir ni entrer avec nos véhicules. Cette séquestration a duré 48h. Dimanche à 22h, nous sommes sortis à pied de l’enceinte de notre station sous les insultes, les invectives et les menaces. Nous avons fait un dépôt de plainte. Suite à cela, ces individus ont levé le blocus et procédé à la fermeture de la RN 12.»
Il est à rappeler que ce problème, que nous avons traité en son temps, soit en juin 2018, n’a que trop duré puisqu’il affecte directement l’activité économique de la région. Pour rappel, des propositions avaient été faites pour régler ce problème, dont l’affectation d’une assiette foncière à cette entreprise qui lui permettra de continuer à travailler dans la sérénité et d’éviter aux riverains les désagréments que peut engendrer ce genre de stations.
M. I. B.