Le ministre des Finances Hadji Babaammi a affirmé lundi à Annaba qu’un meilleur encadrement de la dépense publique et le raffermissement des cours pétroliers contribueront à atténuer la tension sur les équilibres budgétaires.
Dans son intervention lors de la réunion de la tripartite, le ministre des Finances a avancé qu’il était prévu, en 2017, une croissance en volume hors hydrocarbures de 3,8% sous l’effet de la variation de plusieurs secteurs économiques.
Il a ainsi précisé que la croissance devrait atteindre 5% dans l’industrie, 4,8% dans l’agriculture ainsi que dans les services marchands et 4,6% dans le BTPH.
Selon lui, ces perspectives de 2017 soulignent la nécessaire poursuite de la rationalisation des dépenses publiques, de la modernisation de l’administration fiscale, et de l’amélioration de la croissance par l’encouragement de l’investissement productif.
Au titre de l’année 2016, a-t-il poursuivi, les principaux indicateurs de l’économie nationale ont évolué dans un contexte économique et financier mondial marqué par des niveaux faibles de croissance de l’investissement et d’inflation.
Dans ce sens, il a considéré que l’économie algérienne qui a affiché un taux de croissance de 3,7% en 2016 témoignait d’une « résilience remarquable » malgré la baisse des revenus extérieurs.
Au plan du comportement des grands agrégats budgétaires à fin novembre 2016, il est à constater une stabilisation des dépenses de fonctionnement et une relative contraction des dépenses d’équipement, qui a permis une réduction significative de 29% du déficit du Trésor par rapport à fin novembre 2015, a-t-il précisé.
Le financement du déficit du Trésor a été assuré par le recours à la mobilisation de l’Etat des ressources intérieures, notamment le Fonds de régulation des recettes (FRR), et l’argent mobilisé dans le cadre de l’emprunt national de la croissance économique, selon lui.
Concernant les recettes fiscales en prévision de clôture de 2016, elles s’élèvent à 3.075,5 milliards DA, dont un montant de 511,1 milliards DA représente les recettes affectés aux collectivités locales et aux Fonds spéciaux.
Néanmoins, il a observé que l’année 2016 s’était toutefois caractérisée par un repli de la liquidité globale des banques qui est passée de 1.832,6 milliards DA à fin décembre 2015 à 992,1 milliards DA à fin septembre 2016.
Malgré ce contexte de baisse de liquidités bancaires, les crédits à l’économie ont enregistré, à fin septembre 2016, une croissance de 10%.
Ce niveau de croissance a été porté par la combinaison des mouvements à la hausse aussi bien des crédits octroyés au secteur public (+10%) que par ceux destinés au secteur privé (+9%).
Lors de cette 20ème réunion de la tripartite, le ministre de l’Industrie et des mines, M. Abdesselam Bouchouareb, a indiqué dans son intervention que les efforts de son secteur se concentraient sur la politique de développement des filières.
Il s’agit aussi, a-t-il ajouté, d’engager un processus d’encouragement de l’investissement productif et de promotion de la production nationale en s’appuyant sur le partenariat à l’international.
Selon le ministre, les efforts déployés commencent à produire leurs effets en termes d’impact sur la facture d’importation et en termes d’élargissement des capacités de production.