Après avoir annoncé que la note d’admission au baccalauréat est fixée a 9,50/20, la polémique est de retour sur les réseaux sociaux. En effet, plusieurs internautes, enseignants et parents d’élèves ont critiqué vivement cette décision qui représente selon eux une menace pour le niveau scolaire et peut grandement affecter la crédibilité de l’examen de baccalauréat.
Cette décision a créé une vive polémique sur les réseaux sociaux ou beaucoup d’internautes ont lancé l’Hashtag « tous unis pour accepter la note de 9/20 ». Entre partisan et opposant, le débat a été alimenté sur Facebook. Pour certains, les conditions dans lesquelles les élèves ont suivi leurs cours pendant toute l’année scolaire ont été difficiles et épuisantes sur le plan psychologique vu l’emploi du temps et la réduction de la durée des séances ainsi que les mesures préventives, à savoir le port du masque et la désinfection des mains et surtout la peur d’être contaminé.
Une atteinte au système éducatif
Tous ces facteurs constituent une raison logique pour laquelle la moyenne doit être rabaissée. Pour d’autres, notamment les associations des parents d’élèves et les cadres du ministère de l’Éducation, une décision pareille est une concrétisation de la médiocrité et n’honore nullement le pays. À cela s’ajoute le fait que les conditions de cette année ne ressemblent guère à celles de l’année précédente ou les élèves ont suivi des cours à distance.
Selon Mohamed Boukhata, ancien cadre au sein du ministère de l’Éducation, ce genre de décision nuit à la réputation du système éducatif algérien et du niveau scolaire. Il a décrit en outre cette décision comme étant une pratique populiste qui n’encourage guère les élèves à donner de leurs mieux, tout en indiquant que la moyenne de réussite ne doit pas être au-dessous de 10, et ce, quelles que soient les conditions.
En dernier lieu, il convient de rappeler que l’année dernière, la moyenne d’admission a été fixé à 9/20 dans le cadre de la crise sanitaire lié à la covid-19. La situation épidémiologique de l’année 2019/2020 avait nécessité l’interruption des cours avant le mois mai donnant naissance ainsi à un système d’enseignement à distance.