Devant la porte d’entrée du lycée El-Idrissi à Alger, à midi moins le quart, des candidats étaient là en petits groupes. Certains tenaient en main des feuilles et notes de cours d’anglais pour un ultime regard.
La majorité des candidats étaient encore en examen à cette heure-ci. Par mesure de sécurité, les agents de l’ordre nous ont demandé de décliner nos cartes professionnelles et ordres de mission pour nous laisser parler aux candidats. Le stationnement était interdit aux abords du lycée.
Vraisemblablement satisfaites, trois candidates, sorties parmi les premiers de l’épreuve de langue arabe, étaient unanimes à nous dire que le sujet était abordable. Un texte de Ahmed Amine et un poème d’ElBoussairi leur ont été soumis en cette première journée pour analyse.
Elles sont inscrites dans la filière lettres et philosophie au lycée des frères Barberousse (ex-Delacroix), Adossés au mur du lycée, Mahdi et Ghani, deux candidats du lycée Bouamama à El-Mouradia, en filière lettres et philosophie, nous diront que les sujets d’examen de langue arabe ont été déjà abordés pendant l’année aux premier et troisième trimestres.
Ghani estime «qu’un élève moyen peut être à l’aise avec un sujet pareil ». Et d’ajouter : «En tout cas au moins pour ce premier jour».
Les candidats dans la filière mathématiques et technique de gestion, qui ont passé l’épreuve d’arabe, ont eu droit à d’autres sujets et au choix.
Le premier consistait en un texte de Tewfik El-Hakim, alors que l’autre consistait en une analyse d’un poème de l’auteur de l’hymne national Moufdi Zakaria.
Faïza, une élève du lycée Mohamed Boudiaf de Saada, est plutôt inquiète pour l’examen de l’après-midi, même si elle se dit satisfaite de son travail pendant cette matinée. Sa seule lacune, c’est en langue anglaise, ditelle.
Dans les autres matières, Faïza dit ne pas avoir de gros problèmes et souhaite obtenir son bac. Bien que la majorité des candidats se soient dits «satisfaits», il prématuré en ce premier jour de dire si les sujets du bac de cette année sont abordables ou non, nous signale un autre candidat en mathématique. Il faudra attendre demain et après-demain.
A Constantine aussi et selon de nombreux candidats au bac interrogés hier, à l’issue des épreuves d’arabe et d’anglais, l’optimisme semble prévaloir.
En tout cas, tel a été le cas dans l’enceinte du CEM des filles Rokia Boughaba, centre de déroulement à Constantine, qui a été visité par une délégation d’officiels.
« L’on table cette année encore sur plus de 50% de réussite, au regard notamment de la projection chiffrée qui a été faite à l’issue des résultats des deux trimestres à travers les 48 lycées que compte la wilaya », soutiennent des responsables du secteur éducatif local rencontrés sur les lieux. Plusieurs candidats interrogés disent que «nous estimons que nous nous sommes préparés au mieux, surtout après que les leçons qui devaient être abordées dans les sujets avaient été arrêtées».
Du côté des responsables du secteur, on reste convaincu que le taux de réussite cette année sera bien meilleur que celui de la session précédente, 56% pour rappel, et ce en dépit des perturbations qu’a connues le présent exercice scolaire. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le 10 juillet prochain, date prévue par la tutelle centrale pour la proclamation des résultats finaux.
S. E. K. & N. F.