La volonté de réinsertion des détenus en Algérie se renforce d’année en année. En témoigne la participation croissante des personnes incarcérées aux examens nationaux. Selon les déclarations de Mohamed Berkoun, directeur adjoint des programmes de réinsertion sociale des détenus à la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, 5 600 prisonniers sont inscrits à l’examen du baccalauréat 2025 à travers l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays.
Ce chiffre représente une légère hausse par rapport à la session précédente, où 5 482 détenus s’étaient présentés aux épreuves du baccalauréat. Une progression qui reflète l’intérêt croissant des détenus pour les opportunités éducatives offertes durant leur incarcération.
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Une dynamique similaire pour le brevet
Cette dynamique positive ne se limite pas au bac. Le nombre de détenus inscrits au Brevet d’enseignement moyen (BEM) 2025 s’élève à 4 800 candidats, contre 4 342 l’année précédente. Ces chiffres traduisent l’engagement des autorités pénitentiaires à encourager l’instruction comme levier fondamental de réhabilitation.
Ces statistiques ont été communiquées en marge du 2ᵉ colloque national sur la santé mentale en milieu carcéral, organisé à l’université du 8 mai 1945 à Guelma, en collaboration avec les services extérieurs de l’administration pénitentiaire. Placée sous le thème : « Ensemble vers un retour sécurisé à la vie », cette rencontre a réuni experts et responsables autour d’une réflexion sur les moyens d’éviter la récidive par l’accompagnement psychologique et la prise en charge post-carcérale.
Lors de ce colloque, Mohamed Berkoun a animé une intervention sur le thème « Santé mentale et réinsertion sociale des détenus », soulignant l’importance de l’équilibre psychologique pour réussir le retour à la vie en liberté et prévenir la rechute criminelle.
Une stratégie globale d’accompagnement
L’administration pénitentiaire met en œuvre une politique de réinsertion intégrée, qui combine formation professionnelle, suivi psychologique, soutien scolaire et accompagnement post-détention. L’objectif est clair : réduire durablement les taux de récidive et offrir aux anciens détenus une réelle chance de reconstruction sociale.
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Avec une approche humaniste et des efforts coordonnés entre institutions, l’Algérie semble tracer un chemin solide vers une justice plus inclusive, où la prison ne constitue plus une fin, mais une étape vers la rédemption et la réintégration.