Les avis divergent sur l’épreuve de maths, la troisième de l’examen du baccalauréat 2010, pour toutes les filières avec, bien évidemment, des sujets différents.
Selon des candidats, les sujets sont abordables mais pas du tout faciles. Ce n’est pas du gâteau, selon leurs propres dires, eux qui s’attendaient à un certain assouplissement dans le contenu des sujets, après l’agitation causée par les deux grèves des mois de novembre 2009 et de février dernier.
«Au lieu de nous aider après tout ce que nous avons subi à cause des deux grèves, ils nous donnent des sujets pareils !» lance deux jeunes filles, filière «gestion», à la sortie du lycée Thaalibia, dans la commune de Hussein Dey à Alger.
C’est dans cette filière (Gestion) que de nombreux candidats ont affiché un grand mécontentement. «Je le savais depuis hier…
Je savais que le bac de cette année ne serait pas facile», lance une candidate parmi tout un groupe aux visages attristés. La jeune fille parle des deux épreuves d’arabe et d’anglais de la veille : «Il faut voir les deux sujets d’anglais.
C’était trop difficile. Je n’y ai rien compris. J’allais remettre une feuille blanche.» Des propos tenus par d’autres filles et d’autres garçons, au niveau de ce lycée de Hussein Dey et de celui d’El Idrissi à la place du 1er Mai (Alger). Des filles ont pleuré.
D’autres se sont évanouies. Eh oui ! L’année scolaire n’était pas facile et cette épreuve de maths n’augure pas de bons résultats pour elles. Pourtant, d’autres candidats affirment leur satisfaction. Sans être très heureux, ils jugent les trois épreuves relativement à la portée des élèves moyens.
Toujours au lycée Thaalibia, les candidats de la nouvelle filière «techniques et mathématiques» affichent une certaine fierté quoiqu’ils semblent être trop réservés. Les adolescents ont bien travaillé : «C’était facile…
Tout est dans le programme.» Pour les candidats dans la filière «mathématiques», «c’est abordable… ça nécessite beaucoup de concentration et de travail mais c’est abordable». D’ailleurs, les candidats (presque tous) ne sont sortis de la salle d’examen qu’une fois le temps fixé terminé : de 8h15 à 12h45. C’est quand même assez long. «J’étais un peu fatiguée mais je me suis juré de répondre à toutes les questions», témoigne une candidate.
Au lycée Bourkine, toujours à Hussein Dey, les élèves des filières «lettres» et «sciences et vie», affichent de l’assurance. Ce sont plutôt les parents qui semblent être inquiets.
«Ce sont les parents qui sont stressés.
Les enfants sont plutôt calmes…
La jeunesse !» fait remarquer un citoyen. Fait à souligner, contrairement aux déclarations de certains responsables, les candidats rencontrés hier à Hussein Dey affirment qu’ils n’ont pas suivi de cours de rattrapage ni les samedis matins, ni les mardis après-midi, encore moins durant la période des vacances de printemps. En revanche, «nous avons accéléré dans le programme.
Au lieu de consacrer deux heures à un cours, nous le terminons en moins d’une heure».
Ceci aussi joue sur la préparation de l’examen. Entre les déclarations et la réalité du terrain, il y a un fossé.
Par Karima Mokrani