Baccalauréat: mesures disciplinaires « sévères » en cas de tentative de fraude

Baccalauréat: mesures disciplinaires « sévères » en cas de tentative de fraude

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé lundi à Alger que toute tentative de fraude aux épreuves du baccalauréat expose son auteur à l’exclusion pour une durée de cinq années.

Intervenant lors du Forum de la Radio nationale, la ministre a déclaré que « toute tentative de fraude au baccalauréat expose son auteur à l’exclusion pour une durée de cinq années, sanction la plus sévère », a-t-elle dit. Elle a affirmé dans ce contexte qu’ »elle ne permettra à personne de porter atteinte à la crédibilité du baccalauréat ».

Le secteur de l’éducation a entamé des opérations de sensibilisation en direction des parents et des élèves « pour les inciter à compter sur soi et à s’interdire toute tentative de fraude », a expliqué la ministre.

Concernant d’éventuelles erreurs dans les sujets des épreuves, Mme Benghebrit a souligné le renforcement du contrôle à travers la mise en place d’une deuxième commission de vérification des sujets des épreuves, précisant que chaque commission travaille indépendamment de l’autre.

De même qu’il a été institué un protocole de révision des sujets du baccalauréat supervisés par l’office national des examens et concours (ONEC) en coordination avec la tutelle.

Abordant la place de la langue arabe dans les nouveaux programmes scolaires, la ministre a démenti la diminution du volume horaire de l’enseignement de la langue arabe au profit de la langue française, invitant ceux qui soutiennent le contraire d’apporter leur « preuve ».

La ministre a présenté, dans ce contexte, le taux d’enseignement en langue arabe au cycle primaire, précisant qu’il est de 100% pour la première et la deuxième années, de 86,66% pour la troisième année et de 81,25% pour la quatrième et cinquième années primaires.

La ministre a indiqué cependant que « le secteur de l’éducation est ouvert à l’expérience d’autres pays à l’instar du Canada et de la Belgique » et que le choix se portera sur « l’expérience la plus judicieuse ».

Elle a indiqué que « les nouveaux programmes scolaires reposent sur les valeurs et les dimensions algériennes que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité ».

Les nouveaux programmes « consacrent ces principes, notamment dans les cycles primaire et moyen, et en font une référence dans le manuel scolaire à 80% », a-t-elle ajouté.

Après avoir expliqué la différence entre le programme et le manuel scolaire, la ministre a souligné que le programme est « le cadre général qui définit les méthodes d’apprentissage », précisant que le nouveau manuel scolaire est élaboré par des groupes de travail supervisés par l’Office national des publications scolaires (ONPS) pour ce qui concerne les première et deuxième années du primaire.

La mise à jour du manuel scolaire de la première année du cycle moyen incombe, quant à elle, à l’Entreprise nationale des arts graphiques.

Par ailleurs et concernant les enseignants contractuels protestataires ayant refusé de rejoindre leurs classes, Mme Benghebrit a affirmé que la loi « s’appliquera à leur égard » et « ils seront considérés en abandon de poste », estimant que « certains partis politiques, membres du Parlement et syndicats sont derrière l’escalade à laquelle ont eu recours les contractuels ».

Elle a, à cet égard, assuré que les années d’expérience seront prises en compte dans le concours de recrutement des enseignants en 2017.

En valorisant les années d’expérience des contractuels, le gouvernement « a proposé son ultime solution », a estimé Mme Benghebrit, rappelant que « conformément aux lois, le recrutement dans la Fonction publique passe impérativement par un concours et l’intégration directe est exclue ».