Le nombre, toutes nationalités confondues, de ceux qu’on appelle communément “harragas” est passé de 1 600 en 2008 à 408 personnes en 2009.
L’émigration clandestine à destination de l’Italie à partir de l’Algérie a enregistré un net recul durant l’année écoulée. Le flux de personnes en partance, de manière illégale, de notre pays vers la région de la Sardaigne (Italie) a connu une baisse significative.
Le nombre de clandestins, toutes nationalités confondues, appelés communément harragas, est passé en effet, de 1 600 en 2008 à 408 personnes en 2009. Plusieurs facteurs expliquent ce repli.
Outre la coopération bilatérale approfondie dans ce domaine entre les deux pays, les autorités algériennes ont renforcé leur surveillance des côtes et leur contrôle est devenu de plus en plus efficace. Mieux, jusqu’ au 30 avril 2010, aucun harraga, venu des régions algériennes n’a été signalé en Italie.
C’est ce qu’a révélé hier l’ambassadeur d’Italie, S.E.M Giampaolo Cantini, au cours d’une rencontre avec la presse. L’ambassadeur a saisi cette opportunité pour faire le point sur les relations entre les deux pays sur les plans politique et économique. Il a annoncé ainsi la visite à Alger de la secrétaire d’État aux affaires étrangères, Mme Stefania Craxi, le 24 du mois en cours.
La venue de Mme Craxi entre dans le cadre des consultations périodiques entre les responsables des pays.
Elle rencontrera le ministre délégué, chargé des Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel. Les sujets liés à la coopération bilatérale, régionale voire euro-méditerranéenne seront au menu de ses discussions avec des officiels algériens.
La secrétaire d’État aux AE italienne prendra part également aux journées d’étude interparlementaires sur l’expérience algérienne et italienne dans le secteur de la PME/PMI, prévues du 23 au 25 mai. Il s’agit d’une initiative prise par l’APN et la chambre des députés italienne.
Cette activité a été arrêtée suite à la visite du président de la chambre italienne des députés qui a visité l’Algérie le 11 mai 2009, en collaboration avec son homologue algérien M. Ziari. Des questions d’envergure, ayant trait à l’émigration clandestine, les relations internationales, la lutte contre le terrorisme, la coopération dans le secteur de l’industrie… seront abordées pendant ces journées d’étude.
En plus de la présence des parlementaires, les dirigeants de confédérations patronales italiennes et autres opérateurs prendront part, en outre, à cet événement. Les institutions chargées de l’investissement, des finances représenteront, par ailleurs, la partie algérienne lors de cette manifestation économique. L’Italie exposera ainsi sa longue expérience dans le secteur de la PME/PMI.
Les caractéristiques de l’entreprise italienne notamment le rôle de la famille dans la gestion d’une PME, la logique d’organisation en filières, les structures d’accompagnement telles que les banques et ses facteurs de succès sont autant de thèmes qui seront traités durant ces journées parlementaires. “Les recommandations qui sanctionneront les travaux seront proposées au gouvernement algérien.
Elles seront certainement d’un apport favorable pour les objectifs tracés par l’Éxécutif à savoir la diversification de l’économie nationale, l’encouragement des exportations hors hydrocarbures et la création d’emplois”, indiquera l’ambassadeur.
L’ambassadeur a souligné que 150 firmes italiennes activent en Algérie. Environ 40 % sont versées dans les secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, 40 % autres dans les travaux publics et 20 % dans des équipements et commerce.
Il a rappelé aussi l’intérêt affiché par son pays pour le développement des partenariats dans le secteur ferroviaire, le transport maritime. Avec l’achèvement du projet de Galsi, les quantités de gaz qu’importera l’Italie à partir de l’Algérie atteindront 40 milliards de m3/an sur une demande totale locale de 90 milliards de m3/an.
Ce qui placera l’Algérie comme premier fournisseur de gaz de l’Italie.
Badreddine Khris