Bancarisation de l’argent de l’informel : Ca ne se bouscule pas au portillon !

Bancarisation de l’argent de l’informel : Ca ne se bouscule pas au portillon !

Les acteurs de l’informel ne se bousculent pas aux guichets des agences bancaires pour «bancariser» leur argent. Un mois après le lancement officiel de cette opération, le 2 août, le nombre de personnes qui ont contacté des banques est insignifiant, selon TSA qui cite des sources bancaires concordantes.

«Il y a eu deux ou trois candidats qui se sont présentés dans les agences bancaires pour déposer leur argent», affirme une source bancaire. «Ça ne se bouscule pas», confirme un autre banquier sans donner de chiffres. Les analystes de la scène économique nationale émettent, en effet, des doutes sur la «diligence» et l’engouement que montreraient ces acteurs de l’informel – lesquels détiendraient quelque 40 à 50% du PIB national – à se rendre volontairement vers les banques afin d’y déposer leurs billets. Même s’il est encore tôt pour parler d’un échec, cette opération a peu de chances de capter les fonds informels pour les intégrer dans le circuit officiel, faute de mesures incitatives ou de sanctions dissuasives. « Il n’y a ni mesures incitatives, ni sanctions contre ceux qui refusent de déposer leur argent dans les banques », souligne un banquier.Le gouvernement table sur 1000 milliards de dinars d’ici fin 2016, la date limite de ce dispositif a été fixée par la LFC de 2015 au 31 décembre 2016 .



M.L.