Cinq accusés ont été présentés devant le procureur de la République près du pôle judiciaire économique et financier de Sidi M’Hamed. En effet, le procureur les a ensuite transférés au juge d’instruction de la première chambre du même tribunal. De ce fait, le juge d’instruction a décidé de placer en détention provisoire deux personnes. Il s’agit des responsables de la succursale bancaire Pyasera, Karim et Mounir.
Selon ce que rapporte le quotidien généraliste arabophone Echorouk, le juge d’instruction a également décidé de placer trois autres personnes sous contrôle judiciaire : B. Houdaifa, R. Elias et B. Mohamed. Par ailleurs, huit employés, dont une femme, seront auditionnés en tant que témoins, comparaîtront dans cette affaire.
Les premières investigations ont dévoilé plus de détails sur cette affaire. En effet, le trésor public a subi des pertes énormes. Soit 200 milliards de centimes. On notera que le réseau criminel démantelé a ignoré les instructions émises par la cellule de traitement de renseignement financier (CTRF) relevant du ministère des finances. Celle-ci est, pour rappel, chargée de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Effectivement, la CTRF avait ordonné à toutes les banques et institutions financières de ne pas travailler avec la banque étrangère basée en Lituanie.
Le réseau criminel doit faire face à de lourdes accusations
Le juge d’instruction de la première chambre du pôle économique et financier de Sidi M’hamed a infligé de lourdes accusations contre les accusés. Ces accusations concernent la violation de la législation et de la réglementation relatives au change et au mouvement des capitaux de et vers l’étranger. Ainsi que la non-obtention d’autorisations préalables requises par les pouvoirs publics.
À en croire les révélations de la même source médiatique, les investigations se poursuivront sur cette affaire. Sachant que les services responsables ont entamé l’enquête depuis une année. Cela avant d’effectuer l’opération qui a abouti au démantèlement dudit réseau criminel. Il convient de rappeler également que les membres de gang ont bénéficié d’une aide financière octroyée par l’ANSEJ.
Cette aide a été estimée à 1 milliard de centimes. De ce fait, les principaux concernés ont créé un centre d’appels (OG Solutions), couvrant les activités de la succursale électronique de la banque lituanienne « Paysera », non agréée en Algérie.