Un réalité, les demandeurs de crédits doivent au préalable être munis d’une décision d’attribution de logement délivrée par le promoteur, indiquant le prix de cession, la consistance et l’adresse de l’habitation.
La décision prise par les pouvoirs publics de rendre «accessible le logement à un plus grand nombre de citoyens» a suscité l’intérêt de certains postulants qui se sont déplacés dans des agences bancaires concernées afin de s’informer de près sur cette mesure.
Car depuis sa mise en œuvre effective par des établissements financiers, l’octroi de crédits bancaires à taux bonifié semble mal expliqué aux citoyens.
C’est dans cette optique que le Forum d’El Moudjahid a organisé une conférence-débat consacrée au marché immobilier et plus particulièrement au crédit immobilier, afin d’expliquer les procédures à entreprendre avant d’atterrir dans une agence de banque.
D’emblée, le président de l’Association des Banques et Etablissements Financiers (ABEF) et P-DG de la Cnep- Banque, Djamel Bessâa, a déclaré que «la banque n’est pas une promotion immobilière et qu’il n’est pas dans ses prérogatives de trouver un logement aux souscripteurs».
En réalité, les demandeurs de crédits doivent au préalable être munis d’une décision d’attribution de logement délivrée par le promoteur, indiquant le prix de cession, la consistance et l’adresse de l’habitation.
Car il est stipulé que les banques ne financent à des taux bonifiés que le logement promotionnel collectif achevé, réalisé par un promoteur public ou privé devant être égal ou supérieur à 3 étages.
Quant au montant maximum du crédit, Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l’ABEF a déclaré qu’il ne dépasse pas le 2,5 millions de dinars pour les catégories de salaires variant entre le SMIG et 90 000 DA, sachant que l’apport personnel de l’acquéreur peut varier entre 10% et 50% et ce, en fonction de ses revenus et de son âge.
Concernant l’adhésion des établissements financiers dans cette opération, Benkhalfa a déclaré que pratiquement toutes les banques y ont adhéré et pour le moment quelque 500 agences ont ouvert leurs portes, à compter du 14 mars de l’année en cours pour recevoir des dossiers, sans pour autant pouvoir donner de chiffres.
Toutefois, le délégué général de l’ABEF a parlé de 300 000 demandes de crédit en stocks arrêtées au 31 décembre 2009. Sur un autre registre, un représentant de la Caisse nationale du logement (CNL) a fait savoir que le droit de bénéficier d’un crédit à taux bonifié n’annule pas l’aide frontale de la Caisse qui varie entre 700 000 et 400 000 DA en fonction des salaires.
L’opération d’octroi de crédits bancaires à taux bonifié pour l’acquisition de logements a bel et bien commencé au niveau de quelque 500 agences à travers le territoire national, sachant que toutes les banques sont concernées par cette mesure, a déclaré le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), lors d’une conférence-débat organisée au centre d’El Moudjahid, consacrée au marché immobilier et plus particulièrement au crédit immobilier.
Concernant le logement rural qui bénéficie également du soutien du Trésor public, les intervenants ont fait savoir que désormais le certificat de possession du terrain à bâtir peut remplacer l’acte de propriété habituellement nécessaire pour l’octroi de crédits pour l’autoconstruction.
Par ailleurs, Benkhalfa a confirmé que la vente de logement de particulier à particulier, la construction de résidences secondaires ou encore les logements acquis dans le cadre de coopératives sont exclus de cette nouvelle mesure.
Pour conclure, Benkhalfa avertit les mauvais payeurs qui ne rembourseraient pas leurs crédits dans les délais, en annonçant que des mesures coercitives seront prises à leur égard, pouvant aller jusqu’à bloquer leurs comptes CCP.
Hafid Mesbah