Les récentes précipitations ont eu un impact notable sur le niveau de remplissage des barrages en Algérie. Selon Mustapha Seddiki, chef du cabinet du ministère de l’Hydraulique, le taux national a atteint 35,90%, ce qui représente un léger surplus de 1.9% par rapport au mois de janvier dernier.
Cependant, malgré cette légère amélioration, des disparités régionales importantes demeurent. Dans l’Est du pays, le taux de remplissage s’élève à 60,87 %, contrastant fortement avec les modestes 18,50 % et 17,50 % enregistrés respectivement dans le Centre et l’Ouest.
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Cette situation souligne les défis persistants auxquels est confrontée la nation, d’autant plus que l’été 2023 a été caractérisé par des conditions de sécheresse sévères, mettant à rude épreuve les réserves d’eau du pays.
Un apport hivernal insuffisant, place aux solutions durables
Ainsi, bien que les précipitations récentes offrent un certain répit, elles ne suffisent pas à combler les besoins hydriques à long terme.
Face à cette réalité préoccupante, il devient impératif de mettre en place des mesures proactives pour garantir la sécurité hydrique du pays.
Dans cette optique, le professeur Malek Abdesselam, spécialiste en hydrogéologie, propose des solutions concrètes. Son approche se concentre sur la maximisation de la rétention des eaux pluviales pour mieux faire face aux futures sécheresses.
Il recommande ainsi la construction de digues-seuils perméables et submersibles dans les oueds, soulignant leur efficacité et leur faible coût.
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Ces ouvrages jouent un rôle crucial en ralentissant l’écoulement des eaux de pluie et en les stockant dans des zones stratégiques, ce qui permet non seulement de recharger les nappes phréatiques, mais aussi de soutenir l’agriculture tout en réduisant les risques d’inondations.