Le championnat de basket-ball ne démarrera pas ce 5 octobre. Les présidents de plusieurs clubs de diverses régions du pays se sont réunis il y a deux jours, à Alger et Bordj Bou Arréridj, pour discuter de la situation de la discipline.
Face à la crise financière qui touche la quasi-totalité de ces clubs, il a été décidé, ainsi, de sursoir au démarrage du championnat. Dans une lettre adressée, hier, au ministre de la Jeunesse et des Sports, la commission ad hoc installée par les présidents de club a exprimé un certain nombre de revendications s’articulant essentiellement autour d’une «demande d’un financement approprié des pouvoirs publics et des autorités locales» mais «surtout» de la compagnie pétrolière Sonatrach, qui «devra soutenir les clubs formateurs de jeunes talents et de l’élite nationale, autant que le Groupement sportif relevant de son entité».
A cet effet, les signataires de la lettre ont également évoqué la nécessité d’instaurer un «fair-play financier par la FABB (fédération de basket-ball, ndlr)», afin «d’éviter la surenchère pour déstabiliser et affaiblir les clubs formateurs par l’attrait financier de leurs joueurs-cadres». «Cette réglementation qui entre dans le cadre de l’éthique et la morale sportive contrôlera et limitera les opérations de l’entité sportive relevant de la Sonatrach pour accaparer les meilleurs joueurs des divers championnats nationaux», ajoute-t-on encore. Ainsi, ces contestataires demandent à la Sonatrach de «revoir sa politique de développement du sport en contribuant au financement par la mise en place d’un fonds national sur la base d’un cahier des charges des clubs formateurs et ceux de l’élite pour redresser le niveau de la discipline». Les présidents de club réclament, enfin, la réduction des frais d’engagement dans le championnat ainsi que les frais d’utilisation des installations sportives.