Il a fallu un Jonas Jerebko décisif au buzzer pour que Golden State se sorte du piège Utah dans la nuit de vendredi à samedi (124-123). Dans les autres matches, Toronto n’a laissé aucune chance à Boston (113-101) alors que les Pelicans ont battu leur record de points inscrits dans une rencontre avec 149 dans leur victoire sur Sacramento.
Un air de play-offs quatre jours seulement après le coup d’envoi de la saison 2018-19: Golden State a dû sortir le grand jeu vendredi pour venir à bout (124-123) d’une séduisante équipe d’Utah. Ils ont beau avoir remporté trois titres de champion NBA et collectionné les records et exploits lors des quatre dernières saisons, Stephen Curry et ses coéquipiers n’ont pas boudé leur plaisir après leur victoire in extremis à Salt Lake City. Lorsque la recrue suédoise Jonas Jerebko leur a donné la victoire à la dernière seconde en détournant le ballon dans le panier d’Utah, les Warriors, fous de joie, sont tous rentrés sur le terrain, comme s’ils avaient remporté un nouveau titre. Ils sont revenus de très loin face au Jazz qui a bien failli les battre à leur propre jeu, avec un barrage de tirs à trois points (19 réussis, nouveau record pour Utah, sur 46 tentés). A la pause, Golden State avait concédé 81 points, une première depuis 2008 pour la franchise d’Oakland qui a compté durant le 3e quart-temps jusqu’à 16 points de retard (98-82). Sous l’impulsion de Joe Ingles (27 pts), Donovan Mitchell (19 pts) et Rudy Gobert (16 pts, 11 rbds), le Jazz, éliminé au 2e tour des play-offs 2018 par Houston (4-1), a surclassé et même humilié parfois les doubles champions NBA en titre pendant les trois premières périodes. Mais les joueurs de Steve Kerr n’ont pas abdiqué et sont revenus au score au cours du 4e quart-temps dans le sillage de Stephen Curry (31 pts) et de Kevin Durant (38 pts), avant de faire la différence à la dernière seconde grâce à Jerebko.
«Une équipe qui monte»
«Il faut féliciter Utah, ils avaient un plan de jeu et s’y sont tenus, on a beaucoup souffert», a admis Curry. S’ils n’ont pas remporté ce duel, les joueurs du Jazz ont envoyé un message fort: il faudra compter sur eux en 2018-19 car, comme l’a reconnu Steve Kerr, «c’est une équipe qui monte».
Une autre équipe de la conférence Ouest, La Nouvelle-Orléans, fait forte impression. Déjà larges vainqueurs mercredi des Houston Rockets de James Harden (131-112), les Pélicans ont corrigé cette fois les Sacramento Kings 149 à 129, avec à la clef un record de points inscrits. Et encore : leur meilleur joueur Anthony Davis a suivi, une fois la victoire acquise, le quatrième quart-temps du banc des remplaçants.
Davis a inscrit 25 points, Nikola Mirotic a fini meilleur marqueur de la rencontre avec ses 36 points, tandis que huit joueurs ont marqué au moins dix points.
A Minneapolis, les supporteurs des Timberwolves ont conspué à son entrée sur le terrain Jimmy Butler qui a demandé à être transféré. Ce même public l’a ensuite célébré aux cris de «MVP» (meilleur joueur de la saison) lorsqu’il a offert avec ses 33 points la victoire à Minnesota face à Cleveland (131-123).
«Je m’attendais à ces sifflets, mais j’aime ça. Mon boulot, c’est de jouer au basket et de marquer», s’est amusé Butler.
A l’Est, le premier épisode du duel annoncé entre Toronto et Boston a tourné à l’avantage de la franchise canadienne qui s’est imposée 113 à 101.
Kawhi Leonard a confirmé qu’il était de retour au sommet après son étrange saison 2017-18 quasi blanche avec San Antonio en raison d’une blessure à une cuisse: il a marqué 31 points et étouffé Kyrie Irving, limité à 21 points.