Les déclarations inattendues d’Emmanuel Macron concernant le pouvoir actuel en Algérie, l’histoire du pays et la nation algérienne ont pris des proportions démesurées. Outre les politiciens, les historiens, les journalistes et les universitaires ont également répondu chacun à sa manière au président français.
Cependant, la vague de colère et d’indignation s’est étendu au secteur économique privé. C’est ce que nous apprenons aujourd’hui 8 octobre de nos confrères du Jeune Indépendant. En effet, certains opérateurs économiques ont décidé de geler leurs projets de partenariat avec des entreprises françaises, et ce, dans le but d’exprimer leur contestation contre le « dérapage de Macron ».
Un boycott collectif des opérateurs de la région des Aurès
Selon la même source, il s’agit d’une vingtaine d’opérateurs économiques de la wilaya de Batna qui ont tenu une réunion de concertation afin d’aboutir à « une réaction unifiée » qui représente les hommes d’affaire batnéens. Le premier à avoir réagi est le propriétaire du Groupe BenBellat, spécialisé dans la fabrication de matériaux de construction, produits agricoles et équipements hydrauliques.
D’autres exercent dans les secteurs de la pharmacie, de l’agroalimentaire, de l’hydraulique, de l’habitat et autres équipements industriels. L’un d’eux a précisé que « les projets visés n’ont pas encore été entamés et que, par conséquent, aucun d’eux n’a encore été concrétisé ». Autrement dit, » la décision se limite aux projets de partenariat non encore réalisés », lit-on dans le journal francophone.
Pour plus de précision le propriétaire du Groupe BenBellat a indiqué que cette décision ne comporte aucune dimension politique, c’est une réaction liée à la dignité. « La dignité passe avant le pain », a-t-il soutenu. Pour cet homme d’affaire, quatre conventions en voie de finalisation avec des entreprises françaises ont été gelés.