EDINBURGH (Ecosse)- La campagne internationale contre l’occupant israélien en Palestine, Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), a manifesté mercredi dans la capitale écossaise, Edinburg, contre les « crimes de guerre » et les « crimes contre l’humanité » commis par l’occupant israélien en Palestine.
Venus du Royaume-Uni, de Belgique, de France et d’Espagne, des centaines de partisans de BDS, et d’autres organisations pro palestiniennes, se sont rassemblés devant central hall, à Edinburgh, où se tenait une activité israélienne « Shalom Gala », en marge du célèbre festival artistique et culturel annuel organisé chaque année en août, le « festival international d’Edinburg ».
Les manifestants qui ont répondu à l’appel de « Scottish Palestine solidarity campagne » ( la campagne écossaise de solidarité avec la Palestine), ont expliqué qu’Israël a été empêché par les mouvements pro palestiniens en Ecosse et d’ailleurs, de prendre part à ce festival ces dernières années, et tente avec son activité culturelle aujourd’hui en marge du festival, de revenir à la manifestation internationale.
Les organisateurs ont expliqué qu’ils voulaient sensibiliser autour des crimes israéliens, mais aussi, empêcher l’occupant israélien de prendre part au festival international de la ville.
La foule brandissait le drapeau palestinien, des pancartes et banderoles sur lesquelles était écrit « free Palestine » (Palestine libre), « no justice, no peace » (pas de justice, pas de paix), « boycott Israël », « Shame on you » (honte à vous), ainsi que des photos montrant les atrocités commises par les forces d’occupation israélienne contre le peuple palestinien. »
« Occupation, colonisation, déportation ça suffit », « viva Palestine », « your tikets are covered in palestinian blood » (vos tickets sont couverts de sang palestinien), « brick by brick, wall by wall, Israeli apartheid will fall » (brique par brique, mur par mur, l’apartheid Israélien va tomber), ont été les slogans scandés dans différentes langues, par les manifestants qui ont prévu de contester l’activité israélienne jusqu’à sa fin, ce soir.
Des dépliants expliquant les raisons de la tenue de cette manifestation et ses objectifs, ont été distribués aux passants, dont certains ont rejoint les contestataires.
« Ces Israéliens sont venus aujourd’hui à Edinburgh pour prétendre que toutes les minorités vivent en paix et en parfaite cohabitation en Israël, nous allons les démasquer devant le monde », a précisé la présidente d’EuroPlestine, Olivia Zemar, à l’APS.
Zemar qui est venue de France et qui soutien la campagne BDS a ajouté que la manifestation est un message à l’occupant israélien. « Nous voulons leur dire que vous n’êtes pas les bienvenus au festival d’Edinburgh », a-t-elle expliqué.
Rachid et Adie Mormech ont de leur part dénoncé « l’apartheid, les crimes, l’occupation et le colonialisme » israéliens, relevant qu’ « il n’est pas question de permettre aux Israéliens de blanchir leurs crimes odieux ».
« Nous ferons pression et tout ce qu’il faut pour qu’ils ne reviennent pas au festival d’Edinburgh », ont-il dit.
Mormech, venu de Manchester a expliqué qu’il a enseigné à Ghaza et qu’il avait perdu deux de ses élèves, tués avec tous les membres de leurs familles dans les bombardements israéliens en 2014.
Il s’est dit être indigné par la « célébration de la tolérance israélienne » alors que l’occupation d’israélo en Palestine est « la plus grande et la plus horrible de toute l’histoire moderne ».
Représentant BDS Belgique, Nadia Boumazzoughe a, pour sa part, estimé qu’il était « inadmissible et impensable de faire du culturel quand ont tue des enfants ». « Torture et viol ne riment pas avec l’art », a-t-elle dit, appelant au « boycott économique, académique et culturel du terrorisme israélien ».
Le Palestinien Hussam Ferrikh, né en Jordanie et vivant en Ecosse a exprimé toute sa détresse et l’oppression qu’il ressentait pour n’avoir jamais pu rentrer en Palestine, sa patrie.
Pour lui qui ne croit point à la solution de paix avec l’occupant israélien, « ce qui a été pris par la force, doit être récupéré par la force ». « Les terroristes sont ceux qui tuent femmes et enfants. Nous, ne le faisons pas. Nous forgeons dans l’esprit de nos enfants, le droit palestinien à la liberté et nous sommes convaincus que le jour de l’indépendance arrivera », a affirmé Hussam.
Le journaliste écossais de « Saltire News », Mike Days, qui revient d’une mission des territoires palestiniens occupés, a affirmé qu’Israël « continue de franchir les lignes rouges de la sauvagerie », résumant la vie en Palestine par un seul mot, « l’horreur ».
L’acteur, compositeur producteur britannique, Mark Thomas a rejoint la foule à la mi journée, et dans le quartier ou se déroule la manifestation, le drapeau palestinien flottait au dessus des portes et vitres de certains magasins.