Le ministre a mis l’accent sur la dimension humaine du drame que vivent les familles des victimes.
Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a entamé hier une visite de travail en France.
La coopération sécuritaire, on le devine aisément, figure en bonne place dans son agenda parisien. D’ailleurs, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, fait partie de la délégation ministérielle. Il faut dire, pour rester dans la lutte antiterroriste, que Noureddine Bedoui n’a pas dérogé à la nouvelle tradition française qui veut que les hôtes de marque de la France se recueillent à la mémoire des victimes des attentats du 13 novembre dernier. Sur place, le ministre n’a pas manqué de «réaffirmer la nécessité de lutter contre ce fléau, devenu international, en traversant maintenant toutes les frontières, et la communauté internationale doit se solidariser pour arriver à l’éradiquer».
Des propos qui peuvent paraître de circonstance, mais que les responsables gouvernementaux algériens répètent depuis plus d’une vingtaine d’années.
Le ministre de l’Intérieur, qui a déposé une gerbe de fleurs, en hommage aux victimes des attentats terroristes du 13 novembre dernier à Paris qui ont fait 130 morts, a mis l’accent sur la dimension humaine du drame que vivent les familles des victimes du terrorisme, mais également le caractère aveugle du crime terroriste. «A travers cet hommage, nous exprimons notre solidarité avec toutes les familles de victimes du terrorisme, parmi elles il y a des Algériens. Je me recueille, en mon nom et au nom des Algériens, à la mémoire de toutes les victimes de ces attentats», a affirmé le ministre.
Le devoir de solidarité est certainement de mise avec toutes les victimes où qu’elles soient. Cela, l’Algérie n’a eu de cesse de le clamer et, depuis le 13 novembre dernier, la France qui a connu le pire massacre terroriste de son histoire, apprécie à sa juste valeur la position algérienne sur le sujet.
Un sentiment qu’a exprimé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Il a déclaré que l’hommage rendu par l’Algérie aux victimes du terrorisme en France, à travers son ministre de l’Intérieur est «très révélateur de ce que sont nos relations». Bernard Cazeneuve, visiblement convaincu de la solidité du pont en construction entre Paris et Alger depuis 2012, n’a pas manqué de qualifier ces relations «d’amitié, de confiance qui nous conduisent à être très près les uns des autres dans la lutte antiterroriste».
Le propos est donc sincère des deux côtés de la Méditerranée et la mission de Bedoui s’en trouve facilitée. Au cours de l’après-midi, il a eu trois entretiens respectivement avec la directrice de l’Ecole nationale d’administration (ENA), Nathalie Loiseau, le directeur de l’Agence nationale des Titres sécurisés (Ants), Xavier Brunetière, et le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner.