Une enveloppe de 120 milliards de centimes a été accordée à la wilaya pour la réhabilitation de pas moins de 3200 habitations.
C’est dans une ambiance de fête et de joie qu’a eu lieu, hier, le relogement de pas moins de 120 familles dans de nouveaux appartements dans le quartier de Sid Ali Labhar, à la périphérie est de la ville de Béjaïa. L’opération de relogements de ces familles victimes du dernier tremblement de terre qui avait frappé la région de Béjaïa, a été supervisée par le chef de l’exécutif et les membres de l’Assemblée populaire communale de Béjaïa. Tôt le matin, les équipes de déménagement se sont présentées chez les familles concernées pour embarquer leurs biens vers leurs nouvelles demeures.
De l’émotion et de la joie, il y en avait chez ces familles dont certaines ont attendu des dizaines d’années. A peine libérés les domiciles en ruine sont immédiatement mis sous scellés pour empêcher d’éventuels indus occupants d’y accéder. Auparavant, ces familles ont été instruites de s’acquitter de leurs redevances à l’égard de l’office Opgi. Certains ont découvert leurs nouveaux appartements dans un état lamentable, mais qu’à cela ne tienne, ont-ils dit l’essentiel et que l’on soit à l’abri des infiltrations d’eau et du risque d’effondrement qui nous guettait jusque-là, rétorque cette dame visiblement heureuse de se retrouver dans un nouvel appartement.
A rappeler que les sinistrés du séisme du 29 novembre 2013 dans la wilaya de Béjaïa étaient impatients face aux lenteurs de la commission du CTC (contrôle technique de construction), chargée d’effectuer le travail d’identification des bâtisses affectées par ce tremblement de terre et d’établir des fiches techniques d’évaluation des dégâts. Ces sinistrés, issus en majorité des quartiers de la haute ville, lourdement touchée par ce séisme qui a atteint une magnitude de 5,1 sur l’échelle de Richter, ont procédé à la fermeture du siège de la daïra de Béjaïa pour dénoncer les lenteurs de l’administration quant à la prise en charge de leurs doléances.
Ces protestataires ont réclamé leur relogement dans des maisons décentes et de quitter au plus vite les taudis affectés par le tremblement de terre, d’une magnitude de 5,5 degrés sur l’échelle de Richter, qui avait fortement secoué la région de Béjaïa en mai 2013. Après constat et recensement des dizaines de maisons endommagées par le séisme, une cellule de crise avait été installée au niveau de la wilaya pour recevoir toutes les doléances des victimes et recenser les différentes habitations touchées.
Une enveloppe de 120 milliards de centimes a été accordée à la wilaya lors de la visite du Premier ministre à Béjaïa pour la réhabilitation de pas moins de 3200 habitations recensées par la commission de wilaya, déjà lors du séisme précédent qui avait eu lieu le 29 novembre 2012. Avec le tremblement de terre qui a suivi, la situation s’est aggravée pour plusieurs maisons devenues inhabitables et où un véritable danger guettait les occupants. La wilaya qui accuse un grand retard dans la réalisation des projets d’habitat, dû au manque d’assiettes foncières, ne peut faire face aux besoins pressants et sans cesse croissants des demandeurs de logements en général et des sinistrés en particulier. Les anciennes constructions datant de l’ère coloniale réparties dans plusieurs localités de la wilaya ont été toutes pratiquement affectées à des degrés divers.