Le ministre de l’aménagement du territoire, du tourisme et de l’artisanat, Amar Ghoul, a plaidé lundi à Béjaïa en faveur de la facilitation de l’acte d’investir dans le secteur, exhortant les responsables administratifs à lever les contraintes et les obstacles pouvant se dresser dans sa concrétisation.
« Il faut lever les contraintes, qui parfois sont d’ordre futile qui entravent l’investissement (touristique) et aller vite dans la réalisation », a-t-il indiqué, précisant que l’objectif visé est de hâter la « libération des espaces » qui lui sont dédiés, en essayant d’arbitrer localement les contentieux et, le cas échéant, de les soumettre au ministère pour une prise de mesures idoines.
Le ministre a insisté sur la mise en exploitation des zones d’extension touristique, dont le projet doit être, selon lui, rapidement mis en oeuvre et matérialisé sur le terrain, en raison de l’enjeu qu’il représente qu’il s’agisse de réalisation d’infrastructures, de production de richesse ou de création d’emplois.
Il a, à cet effet, invité les promoteurs retenus à entamer leur projet sans même attendre les procédures inhérentes à la viabilisation des terrains, qui, dira-t-il, « prennent beaucoup de temps », les encourageant à viabiliser par eux-mêmes, en contrepartie, d’avantages que l’Etat s’engage à leur procurer, notamment en terme d’obtention de crédits.
« Il ne faut pas attendre que la zone soit complètement viabilisée pour passer à l’investissement. Il faut faire vite en libérant les espaces et en facilitant sa mise en œuvre », a-t-il indiqué à l’adresse des responsables locaux du secteur, notamment ceux en charge de la Z.E.T d’Agrioun et d’Aokas, deux espaces, à l’Est de la wilaya, parées pour être viabilisés et recevoir les équipements prévus.
A l’évidence pour le ministre, la démarche doit obéir à des considérations rationnelles et réfléchies, adapté au P.A.W (Plan d’aménagement de la wilaya) et au SNAT (schéma national d’Aménagement du territoire).
Le ministre qui en a profité pour visiter quelques infrastructures hôtelières nouvellement réalisés et visionner d’autres projets en réalisation en 3D, s’est dit « conforté » quant à l’idée du relèvement imminent du secteur localement, en raison du nombre d’infrastructures prévues : quelques 20.000 lits supplémentaires contre 4.000 actuellement, leurs qualités architecturales et les prestations promises.
Pour autant, le ministre, tout en prenant acte des promesses qu’offre le tourisme balnéaire, n’a pas manqué de souligner l’importance de diversifier l’offre touristique globale et de l’effort à consacrer en la matière, notamment le développement du tourisme de montagne qui, selon lui, mérite une « valorisation impérative ».
« Il n’y’a pas que le balnéaire. Il faut prospecter toutes les autres formes, qu’il s’agisse du thermal, du curatif, de la remise en forme, de l’éco ou de l’agro-tourisme etc… », a-t-il prôné, arguant que « le potentiel existe et ne nécessite pas, de plus, de gros investissements ».