La protestation ne cesse de gagner les communes de la wilaya de Béjaïa. Après la commune de Tifra, dont le siège est fermé depuis quatre mois, celle de Toudja entame sa deuxième semaine de blocus.
Hier encore, ce sont les citoyens de quelques villages de la commune qui ont procédé à la fermeture du siège de l’APC, et ce, afin d’exiger la réfection de la route qui mène de leurs villages respectifs vers la route nationale 24.En effet, les faits remontent à plus d’une dizaine de jours lorsque, sur décision, le P/APC annule une décision de la commission d’aménagement, qui avait retenu le réaménagement de cet axe routier comme une priorité de l’heure répondant à l’exigence de la population des villages concernés. Cette décision n’avait pas été du goût des nombreux citoyens des villages de la commune de Toudja ainsi que du mouvement associatif qui ont tenu à riposter par cette action de protestation afin de faire revenir le P/APC sur sa décision. Notre commune souffre de beaucoup de problèmes et des manques considérables sont constatés, dont cet axe routier qui mène à nos villages» affirme un protestataire. «C’est pour cela d’ailleurs que nous tenons à exiger la concrétisation de la décision retenue par la commission afin de permettre à la commune de se développer», ajoute un autre qui, parmi tant d’autres a décidé d’apporter son soutien à la décision de la commission et de s’opposer à celle du maire qui juge encore que «c’est loin d’être une priorité».
Après avoir procédé à la fermeture du siège de l’APC, les citoyens ont affiché un refus catégorique de l’annulation en demandant la présence du premier magistrat de la wilaya. Au niveau de la commune de Tifra, la situation ne diffère pas trop. Le siège communal demeure fermé depuis plus de quatre mois par une poignée de citoyens relevant du village qui porte le même nom que la commune.
Aux dernières nouvelles, l’équipe communale s’est installée au niveau de l’antenne communale d’Ikdjan pour assurer le fonctionnement des structures communales. Un serveur informatique a été demandé aux services de la wilaya pour assurer le fonctionnement du service de l’état civil dont notamment la délivrance des documents administratifs, dont l’absence a fortement pénalisé les administrés. Ce serveur n’a, jusqu’à hier pas encore été livré par la wilaya.
Arezki Slimani