Les manifestants ont encore une fois prouvé leur fidélité et leur engagement pour le Hirak et leurs revendications. C’est en ce lendemain de Aïd-el-fitr, vendredi 14 mai, que les rues de Bejaia se réveillent. Ils sont sortis nombreux et soudés ce vendredi encore pour montrer leur refus du système actuel. Les manifestants réclament un État-civil et un État de droit, une démocratie, mais aussi une liberté d’expression.
Les manifestants scandent, chantent et brandissent leurs pancartes. Les slogans sont présents et forts comme à chaque vendredi du Hirak… « Doula ouled lehram », « Tahya djazair, doula madaniya meshi 3askariya » ou encore « Maranash habssin » « On ne s’arrêtera pas ».
Les fidèles du Hirak de tous les âges continuent de crier leur indignation au sujet des détenus du Hirak, les manifestants n’oublient pas de réclamer la liberté pour leurs frères et sœurs du Hirak « Libérez les otages de la révolution politique ».
Arrestations et répressions
Les manifestants restent prudents et gardent leur sang-froid en vue des nombreuses arrestations qui ont eu lieu la semaine dernière. En effet la semaine dernière le Hirak pacifique a connu de fortes répressions de la part de la police sur Alger. Plusieurs arrestations non justifiées ont eu lieu durant les manifestations. De simples citoyens ont été arrêtés et dirigés vers certains postes de police. Certains ont été relâchés quelques heures plus tard après avoir été interrogés quand d’autres n’ont malheureusement pas eu cette chance et sont aujourd’hui encore retenus pour avoir participé aux marches pacifiques du Hirak.
Aujourd’hui encore, les manifestants des rues de Tizi Ouzou ont connu de fortes réactions de la part de la police. Plusieurs manifestants ont été arrêtés au niveau du barrage de police l’habitat. D’après le Comité National pour la Libération des détenus (CNDL) , Samira et Fadila Messouci, Ahmed Est Said et Arab Benbessi ont été arrêtés par les agents de police alors qu’ils manifestaient aux côtés des citoyens algériens.
Plusieurs détenus du Hirak ont d’ailleurs passé cet Aïd-el-fitr loin de leurs proches et de leurs enfants, pour avoir pratiqué leurs droits à l’expression librement.