Le président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli a, vivement, dénoncé, les attaques terroristes qu’a connues le monde ces derniers jours, tout en revenant sur la fameuse initiative des 19 personnalités qui ont demandé une audience au président de la République. S’exprimant à l’issue d’une rencontre consultative avec deux partis politiques, Belkacem Sahli, a, d’emblée, tiré la sonnette d’alarme quant au danger terroriste qui guette l’Algérie.
Rappelant la douloureuse épreuve qu’a traversée l’Algérie durant les années 90, Sahli a regretté que le monde ait attendu tout ce temps pour comprendre la dangerosité du fléau. « Liban, Irak, Syrie, Mali, ou encore les évènements de Paris ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan », a déclaré le président de ce parti politique, qui a, de surcroît, félicité la position de l’Algérie qui a dénoncé les attaques terroristes dans ces pays. Ainsi, Sahli , a plaidé, dans son intervention, en faveur d’une stratégie globale des Nations unis de lutte contre le terrorisme, qui «ne devrait pas se baser sur l’action militaire, mais sur d’autres facteurs» tel que l’assèchement des sources de financement du terrorisme. Abordant la « très critiquée » initiative des 19 personnalités, ayant demandé audience auprès du président de la République Abdelaziz Bouteflika, Sahli a « baissé le ton », contrairement à la semaine dernière où il a tiré les boulets rouges contre les signataires. Fidèle à sa politique de soutien au président de la République, le chef de parti de l’ANR a appelé toutes les parties politiques, qu’elles soient de l’opposition ou celles proches du pouvoir, à respecter les institutions de l’état. Dans ce sillage, il a déclaré « les institutions de l’état sont une ligne rouge. Il faut qu’ils distinguent entre critiques objectives, et atteintes aux légitimités du président et des institutions ». « Nous ne cessons d’entendre certains s’attaquer à la santé de Président Bouteflika. « Ils ont vainement tenté un coup d’état médical contre le Président. Le président se porte bien », a-t-il martelé, avant d’assurer que le chef de l’état suit de prés les dossiers politiques du pays, et ce, en recevant les grandes personnalités qui rendent visite à l’Algérie, à l’instar du Premier ministre maltais, Joseph Muscat. Il est, donc, temps, selon Sahli de mettre un terme aux dépassements contre la personne du Président. Néanmoins, ne citant pas de noms, le président de l’ANR s’est encore, étonné, quant à la démarche des 19, en mettant en doute sur les vraies raisons ayant poussé ces derniers à demander cette audience.
« Certains tentent de nous faire croire que le président d’aujourd’hui n’est pas celui qu’ils ont connu, il y a quelques années. Ils n’ont aucune limite à leur plan », a regretté l’intervenant faisant allusion à l’ex- ministre de la Culture, Khalida Toumi. Au sujet de l’initiative du Front de libération nationale (FLN), Sahli a réitéré le soutien de son parti à celle-ci. Ainsi, Sahli, a affirmé, que sa formation était prête à contribuer « pleinement » à la réussite de l’initiative lancée par le parti du Front de libération nationale (FLN). D’autre part, s’agissant de la baisse de rente pétrolière, l’intervenant a reconnu que la situation est « critique » mais loin d’être « dangereuse ». Dans ce cadre, il a fait savoir qu’il est temps d’engager de vraies réformes de l’économie. Cependant, il a fixé la date de 2017 qui coïncide avec d’importantes échéances électorales, pour sortir de cette crise. « Les réserves de l’Algérie pourraient s’épuiser d’ici là, ce qui se répercutera dangereusement sur les futures élections », a averti Sahli.Enfin, le président de l’ANR a fait savoir que le parti n’organisera, dorénavant, plus de rencontres politiques, mais plutôt des rencontres thématiques, afin de mieux orienter les débats, et enrichir la scène politique algérienne. Pour sa part, le président du parti de la victoire nationale (PVN), Mahfoud Adoul a exprimé son refus de participer à l’initiative du Front de libération nationale, la qualifiant de « dangereuse » sur le pays, vu qu’elle détient beaucoup de contraintes et des contradictions avec la loi de 2012 relative aux partis politiques.
Lamia Boufassa