«Nous avons tourné la page mais nous ne l’avons pas déchirée.» C’est ce que le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a déclaré hier lors d’un hommage rendu au défunt Ahmed Tewfik El-Madani, militant de l’indépendance nationale, à l’occasion de la commémoration du 55e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale.
Par page, Abdelaziz Belkhadem visait les crimes coloniaux, «les massacres collectifs» et autres «douleurs » du passé. Mais lesquelles douleurs, selon le responsable du FLN, n’empêchent nullement l’Algérie d’avancer avec l’ancienne puissance coloniale. Réitérant, de manière tacite, son appel à la nécessaire repentance de la France, Abdelaziz Belkhadem a récusé toute soumission aux «complots du colonialisme ». Comme il a affirmé que les générations actuelles sont redevables aux héros qui ont lutté pour l’indépendance du pays. Voire, que les enfants de ces héros «ne peuvent que préserver les acquis de la Révolution». Hors cet hommage, Abdelaziz Belkhadem est resté muet sur la situation actuelle de son parti.