Belkhadem fustige l’achat des voix pour les sénatoriales «L’argent pourrit la politique»

Belkhadem fustige l’achat des voix pour les sénatoriales  «L’argent pourrit la politique»

Abdelaziz Belkhadem a réuni hier au siège central du parti à Alger, l’ensemble des superviseurs qui vont superviser les élections primaires relatives au renouvellement partiel du Conseil de la nation, une opération qui se déroulera entre le 20 et le 26 de mois en cours.

Dans ce cadre, le SG de l’instance exécutive de front de libération nationale a instruit les superviseurs à bien contrôler les primaires du parti, notamment, l’usage de l’argent par certains candidats. A ce titre, il dira «l’argent pourrit la politique». Dans ce contexte, il a évoqué le recours de certains candidats à l’argent qui est selon lui l’outil qui pourrit la politique. Pour Belkhadem, il faut lutter contre cette attitude et arriver à plus de transparence. Dans ce cadre, la direction du FLN a envoyé une instruction «n° 12» à l’ensemble des secrétaires des mouhafadhas, les kasmas et les commissions qui a été également distribuée aux superviseurs. De plus, les conséquences de cette instruction qui sont notamment selon M. Belkhadem, le procès des élections , les documents confirmant la présence et le vote.

Le SG de l’instance exécutive dira également que son parti est majoritaire au niveau des APC, des APW, l’APN et le Conseil de la nation, mais il veut préserver sa majorité et la renforcer. A savoir que pour le renouvellement partiel du Sénat, 23 sénateurs du FLN sur 52 existants sont concernés par ce renouvellement. A ce titre, M. Belkhadem a affiché l’espoir d’avoir plus de sièges.

Le leader du vieux parti a jouté que le FLN va entrer dans une guerre féroce, dans

laquelle, il n’y aura pas uniquement l’usage des moyens nobles avant d’ajouter qu’il sera question d’une guerre à mener contre les partis et une autre guerre contre soi-même qui est selon M. Belkhadem la plus difficile, d’autant que le parti est connu pour la bousculade de ses militants dans les rendez-vous électoraux, «une bousculade qui ne fera quedisperser les rangs du parti», ce qui profit era aux autres partis, selon Abdelaziz Belkhadem. A cet effet, il a ordonné le contrôle des primaires notamment par les superviseurs désignés, la présence d’un huissier de justice qui aura pour mission de confirmer le nombre de présents, la manière de vote et ses résultats.

D’autre part, il a rappelé que les conditions de la candidature dictées par le règlement du parti ne sont pas une exclusion pour les uns ou les autres.

Par ailleurs, il a expliqué quelques éléments du vote. A titre d’exemple, le premier tour de vote, il faut que le candidat élu obtienne la majorité qui est de 50% des voix plus une voix.

Au cas où il y aurait un deuxième tour, il suffira d’avoir une simple majorité.

S’agissant des alliances, M.Belkhadem a tenu à ne pas dévoilé sa stratégie devant la presse, il dira qu’il a une vison qui sera discutée au niveau interne. Toutefois, il a été interdit à tout candidat du FLN ayant échoué dans les primaires de se présenter comme candidat libre. A ce propos, M. Belkhadem dira que celui qui aura recours à la candidature libre, il s’est exclu lui-même du FLN.

Il a évoqué aussi la problématique de vote secret imposé par l’administration qui est appliqué à tous les partis qui sera discutée. D’autre part, il a parlé de l’importance de choisir un candidat qui aura l’accord de l’ensemble de l’instance électorale composée des différents partis. Car c’est à ce niveau qu’il y aura nécessité de négocier les alliances.

Enfin, M. Belkhadem a insisté sur l’importance de bien étudier la candidature d’un élu du parti qui occupe déjà un poste de responsabilité car selon lui, il faut avoir les capacités de le remplacer avant d’accepter la candidature avant de conclure : «Il s’agit de préserver les actuels positions et chercher à en avoir d’autres». Il y a lieu de souligner que les superviseurs sont dans une grande partie les membres du secrétariat national, tous les ministres du parti et des membres de l’instance exécutive. En tout cas, ils sont plus de 50 superviseurs, car il y a des wilayas qui demandent plus d’un superviseur comme nous l’a si bien expliqué le porte-parole du parti, Said Bouhadja ; comme c’est le cas de la wilaya d’Alger, dont les élections primaires pour les sénatoriales seront supervisées par le président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari plus un autre qui sera désigné par la direction du parti.

N. C.