L’entreprise BELUX Éclairage a publié un rapport très intéressant sur l’état des lieux de l’éclairage public en Algérie. Riche en enseignements utiles, cette étude de 2021 s’intitule « Éclairage public et efficacité énergétique en Algérie ».
En premier lieu, le rapport de BELUX signale que la consommation électrique des communes représente 8 % de la consommation nationale et que celle-ci représente 5 % de leur budget. De ce budget global, l’éclairage public en engloutit plus de la moitié (56 % plus précisément, pour 1590 GWh).
En outre, le montant de la facture annuelle d’électricité pour l’éclairage public s’élève à 15 milliards de dinars. Et la wilaya d’Alger, à elle seule, absorbe 34 % de la consommation électrique nationale (soit 971 GWh sur 2839 GWh).
L’étude de BELUX Éclairage nous apprend aussi qu’en 2018, l’Algérie comptait plus de trois (3) millions de points lumineux qui ont une moyenne d’âge de plus de 15 ans. 62 % d’entre eux étaient en sodium, 36 % en mercure, 2 % en LED et 0,42 % en photovoltaïque.
De plus, il faut savoir que 34 % des luminaires en Algérie sont non conformes, 35 % sont hors d’état de marche et 69 % sont défaillants. Une situation alarmante !
Les villes algériennes consomment plus d’électricité pour l’éclairage public que les villes européennes
D’autre part, le rapport BELUX révèle que les villes algériennes consomment, en moyenne, 40 % plus d’énergie électrique pour l’éclairage public que les villes européennes. C’est là une anomalie à laquelle il faut remédier en urgence.
En effet, le United Nations Environment Program de l’ONU évalue la part de l’éclairage public dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre à 5 %. Ce même programme estime que l’éclairage public représente 15 % de la consommation mondiale d’énergie électrique.
Il reste à expliquer pourquoi l’action doit se concentrer sur les villes et les grandes métropoles. À ce propos, les données de la Banque mondiale indiquent que les villes sont responsables de plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre.
En ce qui concerne le choix des solutions alternatives, BELUX Éclairage préconise les luminaires en LED plutôt que les luminaires solaires. Car, pour une installation neuve, un luminaire solaire coûte 77 % plus cher qu’un luminaire LED, ce pourcentage augmente à 155 % pour un remplacement.
Enfin, le rapport souligne que l’usage du solaire va entraîner le jet de 400 000 batteries supplémentaires dans la nature, en cette année 2024.