La répartition des cours tout au long de la semaine et de la journée sera revue.
Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, fait appel à l’expérience française pour aménager le rythme scolaire. Il a annoncé le lancement d’une nouvelle expérience à partir du mois de septembre. Cette déclaration a été faite hier à partir de Laghouat. L’expérience française «doit être adaptée à la réalité de notre pays», a souligné le ministre.
L’autre sujet abordé est celui de la conformité des sujets du baccalauréat aux résolutions arrêtées par la commission nationale d’évaluation, le 26 juin dernier. «Les épreuves sont conformes au programme arrêté», a affirmé, hier, le ministre toujours à Laghouat, l’une des escales de sa visite d’inspection, qui l’a également conduit dans les wilayas de M’sila et Sétif.
En ce termes, M.Benbouzid a répondu aux préoccupations relevées auprès de quelques candidats au BAC. Des élèves rencontrés au deuxième jour de l’examen à Alger, nous ont fait part de leur inquiétude à ce sujet. «En littérature arabe, le sujet a porté sur l’art de la dissertation alors que cette leçon est programmée au troisième trimestre donc, nous n’avons pas pu la suivre», a regretté une candidate, les larmes aux yeux, au sortir du centre d’examen Frantz-Fanon de Bab El Oued à Alger.
Etrange coïncidence, c’est à partir de ce lycée que le ministre a annoncé le lancement de la session 2010 du baccalauréat. A Laghouat, M.Benbouzid a annoncé que 97% des lycéens du pays ont effectué 80% et 100% du programme. «Les sujets des épreuves ont été arrêtés suivant les 30% d’établissements restants», a-t-il encore insisté. «Cela dit, ces appréhensions émanent d’un nombre infime d’élèves qui ne représentent pas une réalité de l’examen», a déclaré en substance, M.Benbouzid.
A son arrivée à Laghouat, le ministre s’est rendu au lycée Aboubekeur El Hadj Aïssa. Ce centre accueille 552 candidats, dont 4 non-voyants. Sur les lieux, il s’est enquis des conditions dans lesquelles les épreuves se déroulaient. Il a accordé une attention particulière à celles des candidats non-voyants. «Accordez-leur plus de temps», a-t-il recommandé au responsable du centre, à propos de ces candidats. Ces derniers lui ont fait part des difficultés qu’il ont éprouvé à suivre les cours durant l’année scolaire. A ce propos, le ministre a annoncé des manuels scolaires des classes de terminale en braille dès l’année prochaine. Aussi, il a insisté sur la rigueur dans la surveillance des épreuves.
«Chaque candidat fraudeur encourt 5 ans d’interdiction d’examens du Bac. Sur ce plan, la loi sera appliquée», a averti M.Benbouzid. Il s’est ensuite dirigé au technicum Omar Dehina, le centre de correction des épreuves du BEM.
A son arrivée, il a vérifié de visu les résultats des premières corrections. Cela dit, les enseignants correcteurs ont soulevé une préoccupation majeure: le retard accumulé dans le paiement de leurs reliquats. «Pour certains d’entre eux, ces reliquats remontent à 15 ans», a déploré un enseignant. «Ces retards seront apurés à partir de ce mois», lui a assuré le ministre. A ce titre, il a déclaré que la situation des indemnités des enseignants à l’échelle nationale sera assainie avant la rentrée scolaire prochaine. Ainsi, les professeurs recevront leurs indemnités avec effet rétroactif à partir de 2008.
Quant aux rappels, ils ne concerneront que les wilayas qui ont connu un retard sur ce plan, à savoir Laghouat et Tipaza où les enseignants n’ont pas encore été payés.
A ce titre, il a rappelé que l’Etat a accordé 5,6 milliards de dinars pour l’assainissement de la situation des indemnités des enseignants. Sur ce budget, 350 milliards de dinars ont été alloués pour couvrir le chapitre des rappels.
Par ailleurs, le ministre a annoncé que 1800 bus scolaires vont être affectés aux wilayas du Sud à partir de la rentrée scolaire prochaine. En outre, il est revenu sur le déficit constaté en matière d’enseignants des langues française et anglaise. En ce sens, il a assuré que ce déficit sera résorbé dans 2 ans.
Envoyé spéical à Laghouat Mohamed Sadek LOUCIF