Abdelhak Benchikha affirme que sa démission de son poste d’entraineur de la JS Kabylie est irrévocable. Il revient sur les raisons qui l’ont incité à prendre une telle décision.
Abdelhak Benchikha a annoncé sa démission de son poste d’entraineur de la JS Kabylie à l’issue du match de la Coupe d’Algérie face à l’ES Guelma. Malgré une première place en championnat et une qualification pour le 1/16e de finale de la Coupe d’Algérie, il a préféré se retirer.
Mais la direction de la JSK est contre le départ du coach. Ce dernier affirme que sa décision est irrévocable.
« J’ai déposé ma démission. La direction l’a rejetée. J’ai pris un café avec Hakim Medane qui a tenté de me faire revenir sur ma décision. Il m’a clairement signifié que si je partais, l’ensemble des dirigeants feraient de même. J’étais très touché par cette marque de confiance, mais je lui ai affirmé que ma décision était irrévocable », a-t-il affirmé, dans une interview accordée au quotidien sportif « Compétition ».
L’ancien sélectionneur national révèle les raisons qui l’ont incité à prendre une telle décision. « C’est une accumulation de faits hostiles à mon égard. J’ai toujours accepté les critiques, mais de là à attenter à mon honneur et ma dignité, ça je ne l’accepterai jamais. Ce qui s’est passé à Guelma était la goutte qui a fait déborder le vase. On ne m’a pas seulement insulté, mais on m’a craché dessus de surcroît », a-t-il confié.
Et d’ajouter : « J’ai réuni les joueurs à la fin du match pour leur annoncer la nouvelle. Ils étaient surpris et à la fois déçus. Ils ont tenté de me faire changer d’avis. En vain […] Je suis surtout triste pour eux, parce qu’on avait l’ambition de construire quelque chose sur la durée ».
« J’ai compris pourquoi la JSK joue chaque saison le maintien »
Il faut dire qu’Abdelhak Benchikha a vidé son sac dans son interview. Il répond notamment ceux qui l’accusent d’avoir fui ses responsabilités.
« Vous pensez que je suis le type d’entraîneur à fuir la pression ? C’est mal me connaître. Ce n’est donc pas aujourd’hui à 61 ans que je vais la fuir. Ma carrière est derrière moi. J’ai entraîné de grands clubs en Algérie et à l’étranger et j’ai toujours affronté la pression là où je suis allé, parce que j’aime ce métier. Je pense à mon passage au CRB, au MCA et à l’USMA là où le seuil d’exigence est très élevé. Idem pour le Club Africain, le Raja, Berkane et Simba qui sont aussi des clubs à forte pression », dira-t-il.
Benchikha répond également à ceux qui l’ont toujours critiqué. « On croirait que la JSK réussissait des séquences de 50 passes avant mon arrivée. Soyons raisonnables. J’ai hérité d’un groupe constitué à 80% de nouveaux joueurs dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 23 ans. Pour construire une équipe, il faut du temps et de la patience », a-t-il ajouté.
Et d’ajouter : « D’ailleurs, je comprends maintenant pourquoi ce légendaire club végétait dans les profondeurs du classement ces dernières saisons », avant de conclure : « J’aimerais surtout remercier tous ceux qui ont cru en moi […] L’équipe occupe actuellement la première place du championnat avec un match en retard. Il y a certes le calendrier à mettre à jour. Mais au pire des cas, la JSK terminera la première moitié de la saison dans le top 5 ».